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Quatre-vingt-dix ans après la traduction de « Sanctuaire », qui révéla Faulkner en France, Romain Artiguebère nous livre une analyse de l’écrivain, romancier de la trace, de la sensation et surtout de l’héritage. Sise dans la terre fendue – et surtout fictive – du comté de Yaknapatawpha, cette œuvre magistrale a dépassé l’indécente assignation à résidence que certains cherchèrent à lui appliquer, renvoyant ce bout d’Universel à une Littérature locale bien éloignée de sa nature première. A travers Faulkner, une part de l’Homme se révèle, dans sa misère d’héritier, son épaisseur tragique de mémoire vive, de bois vivant et perpétué, toujours mu par la sève originelle ».

« Je n’écris pas pour dire ce que je pense, mais pour le savoir ». Sans doute est-ce mon courant de conscience qui me conduit à associer cette phrase d’Emmanuel Berl à l’œuvre de Faulkner, à son acte d’écrire le Sud meurtri d’une Guerre sans âge, celle de la Sécession, terrible trace qui ne disparaît pas, comme l’atavisme des Compson, des Sartoris ardents et des Snopes traînants, la honte active, tenace et lasse d’une terre qui ne ment pas, la résilience d’un feu sans armistice.

Ecrire dans la moiteur des fiefs de Lee, donner à voir ce Mississippi où l’on lynche à l’appel d’un slogan, où l’on remet le destin de comtés centenaires aux Vardam et Bilbo, ces potentats locaux qui tinrent sous leur férule confédérée, sous le joug démocrate au discours enfiévré, le destin d’une Amérique arrachée de ses fondations et privée pendant quatre ans de ses mamelles philadelphiennes. Comprendre les lignées bouleversées par l’angoisse de n’être plus qu’un nom effacé par le Temps. Tels sont sans doute les sensations et les effets que l’œuvre faulknérienne procure au lecteur, une œuvre dont le style est à lui seul un paradoxe extraordinaire, comme la transcription naturelle d’une oralité, d’un « chant » populaire si bien travaillé qu’il est devenu la prose des Hommes défaits.

Faulkner fut un brûleur, cavalier frénétique, aviateur tumultueux, ivrogne invétéré dans cet « Etat du Magnolia » où coulent toujours Bourbon, liqueurs chaudes comme le Sang et bien sûr Salsepareille. C’était aussi un Homme discret, un de ces génies calmes habités d’un bon sens qui diminue parfois mais qui chez lui nourrit une œuvre à l’abondance fluviale, coulant dans Jefferson, aux pieds des caroubiers de Yaknapatawpha. Une œuvre complexe au Style alambiqué, entremêlé parfois comme les affres intérieures de l’héritier. Une œuvre épaisse, ardue, exigeante et prolixe. Un corpus épatant qui valut à la plume de Lafayette – pardon pour ces surnoms qu’il vouait aux gémonies de la vulgarité – l’obtention d’un Nobel en 1950, après un an de rumeurs folles, dans le fatras lassant des hésitations de jurés qui souhaitèrent le lui attribuer en 1949.

Cette œuvre est celle de la marque et du stigmate, celle de la trace qui ne part pas, de la souillure et des lignées dont ne se départit vraiment jamais. Elle est aussi celle des patronymes, des allégeances à la Pensée commune d’un terroir qu’on ne quitte pas plus que la relève d’une communauté, la horde des « Junior », n’abandonnerait un nom sans lequel on ne peut être.

La famille Sartoris forge une grande part de l’œuvre générale. Elle est un patronyme récurrent, courroie de transmission du message faulknérien. C’est une lignée battue par les vents du chaos et dont tous les membres sont frappés de morts prématurées. Comme les Rougon, Macquart, Thibault ou Buddenbrook, elle garnit les tombereaux d’anthroponymes élevés en archétypes, de noms que l’on dit propres et qui marquent un espace, épaississent un écrit grâce à eux élevé en référence. Dans L’Invaincu, roman de formation qui détermine cette lignée des Sartoris, Bayard instille, dans sa propre famille, la faute et le péché en désirant l’interdit au cœur de la Guerre, c’est-à-dire la propre femme de son père. Ainsi retrouve-t-on là un peu de cette charge honteuse qui fit le sel de Radiguet dans son Diable au corps, l’intrusion d’un front immatériel dans « l’arrière » protégé des combats. Car l’attirance incestueuse du jeune Bayard pour Drusilla ne révèle pas seulement la matrice du Faulknérisme, elle est la personnalisation d’un tabou, l’exposition d’un mal si puissant d’être tu.

Un génie qui s’ignora toujours

Il semble que Faulkner n’ait pas vraiment compris l’origine de sa destinée. Sans doute est-ce là le succulent paradoxe du romancier de l’indice et de l’hérédité, capteur du trait qui détermine, du geste qui confond, de toutes les extensions du domaine de l’anatomie, sculpteur d’identités, de clans gorgés de souvenirs familiaux, d’une Mémoire de comtés.

Pour son biographe Frederick R. Karl, Faulkner « contredit presque systématiquement ce dont il s’est nourri », une assertion qui nous éclaire lorsqu’on songe aux rapports que l’auteur entretenait avec le Sud. Il est difficile d’établir la nature d’un lien qui, de toute manière, harnache et détermine comme un nom, porté avec la fierté nécessaire que la circonstance mue en charge patronymique. Ce Sud, Faulkner le révère-t-il ou le stigmatise-t-il ? La même ambivalence nous enserre dès lors qu’on s’interroge sur la question raciale. Et ce fut à l’occasion d’une rencontre avec l’écrivain Mohammed Mbougar Sarr, formidable « globetrotteur » littéraire « si souvent passé par l’Amérique et les vieilles terres confédérées », qu’a jailli devant mois l’Institution faulknérienne, la statue de Légende que le Goncourt 2021 qualifia « d’essentielle », c’est-à-dire de recours dans ce qui constitue, à certains égards, le grand mensonge du monde étasunien.

Et c’est sans doute ce goût du Vrai, la révélation d’une Gloire déchue maintenue par la réminiscence, qui constitue le nœud gordien du roman faulknérien. Car, comme le soulignait à raison Heidegger, « l’art est un advenir de la vérité ». Et c’est précisément devant cet art que l’auteur s’est effacé, comme un père éclipsé par son fils continuateur de la lignée. Il l’a fait intégralement, c’est-à-dire jusque dans son épitaphe, choisie par lui avec une insolence de trompe-la-mort, une assurance qui dit beaucoup de la grandeur morale du personnage : « il fit des livres et il mourut ». L’éternel et la postérité n’ont qu’à bien se tenir. Et il n’est pas nécessaire de s’intéresser à l’Histoire de l’Amérique pour apprécier un « style » certes parfois tortueux mais toujours poussé par le souvenir de la fierté passée, un souvenir tenace et résolu de l’extrême Sud étasunien par trop conscient de son déclin. Le comté fictif de Faulkner est en effet comme ces fauves blessés qui bougent encore, l’animal tiraillé par l’abandon et le sursaut, rugissant dans son baroud d’honneur, le résidu actif et las, capitulard et résistant, d’un monde éternel et pourtant finissant, celui des petits Blancs du Sud profond qui ne cesse pas d’expirer.

A Yaknapatawpha sommeille la Vérité fragile des lignées confédérées, où chaque mort est une étape de plus vers l’amoindrissement du Souvenir, fardeau libérateur qui choit à moins qu’on ne l’exerce.

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Notre camarade Pierre Bergounioux présente ici un texte haletant, reflet de la philosophie de la guerre et du temps, par le prisme de cet instrument stratégique que représentait le Boeing B-17 dans l’histoire.

Le mot de l’éditeur

Pour les Anciens, déjà, la guerre était mère de toutes choses. C’est pour exterminer qu’on innove, qu’on passe du silex au bronze puis au fer, de l’arc à l’arquebuse. Ça a pris des millénaires. Les forgerons oublièrent qu’ils avaient succédé aux tailleurs de pierre. L’espèce découvre tard qu’elle a une histoire et c’est tout récemment que ceux qui la font savent qu’ils l’accomplissent. Il a fallu, pour cela, que le devenir précipite son rythme, que des changements significatifs apparaissent dans l’étroite frange que forment, entre le peuple innombrable des morts et celui, futur, qui attend son heure, dans les limbes, les trois générations de vivants.

Pierre Bergounioux présente ce texte haletant, philosophie de la guerre et du temps, par ces quelques mots :

« Universellement connu sous l’appellation de Forteresse volante, le Boeing B-17 fut l’instrument principal des bombardements stratégiques qui ruinèrent l’Allemagne. Il emportait dix hommes sur des distances supérieures à trois mille kilomètres, dans l’hiver inexploré des hautes altitudes battues par le feu ennemi. Leur aventure collective n’a pas été contée. Ses possibles interprètes n’y ont pas survécu. A partir d’une image de B-17 en perdition, on a épilogué sur les chances du récit, la liaison toujours incertaine entre l’événement et sa relation. »

« B-17 g » de Pierre Bergounioux. Paru aux éditions Fata Morgana – Février 2023. Livre broché, Format : 14 x 22 cm, 64 pages – ISBN :
2377921256 – Prix : 14 €

L’auteur

Pierre Bergounioux est originaire de Brive. Ecrivain français, ancien du Lycée Gay-Lusasc de Limoges, et ancien élève de l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud, agrégé de lettres modernes, à l’occasion critique littéraire, il est aussi sculpteur, professeur de lettres et militant de gauche.

Après avoir passé l’essentiel de sa carrière en collège, Pierre Bergounioux dispense depuis 2007 des cours sur l’histoire de la création littéraire aux Beaux-Arts de Paris.

Les Anciens de Gay-Lu avaient eu l’occasion d’accueillir Pierre Bergounioux lors d’une des Rencontres de Gay-Lussac organisées par Laurent Bourdelas en 2017.

Jean-Pierre Moreau, né à Limoges, enseignant d’anglais au lycée Gay-Lussac de 1968 à 1970, fut directeur du département d’anglais à la Faculté des Lettres de Limoges puis professeur à la Sorbonne. Ce spécialiste d’histoire de l’Angleterre, vient de publier un troisième roman : « Les Forêts de la nuit », après « Chair à canon » (roman historique sur le 16e siècle anglais) et « N’écris plus à Churchill » (roman de formation se déroulant dans un village du centre de la France).

Les Forêts de la nuitLes Forêts de la nuit (éditions Librinova) est un roman d’anticipation, mais pas de science-fiction et dont l’action se passe à Paris, avec des détours par Limoges et Ambazac, « une vieille terre où chante le Taurion ». Il présente les tribulations d’un couple d’anglicistes, professeurs d’université, en butte aux contrôles et humiliations que leur font subir les dirigeants du pays après l’élection présidentielle de 2037 et l’instauration en France d’un régime despotique.

Dans cette dystopie, la satire est évidemment essentielle, soutenue par l’humour et l’ironie, mais tempérée par l’amour et l’affection qui parviennent, un moment, à survivre.

Le mot de l’éditeur

Dans les années 2040, la terre continue de tourner, la France s’est arrêtée. Le pays s’enferme dans ses frontières, s’isole du reste du monde. L’élection présidentielle de 2037 a porté au pouvoir un ‘Guide Suprême’ et un parti unique ; le populisme a triomphé. Il n’y aura plus jamais d’élections, le parlement est dissous, les partis politiques et les syndicats supprimés, les corps constitués abolis. Chacun est surveillé, fiché, noté (au sens propre) selon un double barème particulièrement grotesque et humiliant.

Un couple d’universitaires poursuit en secret des recherches académiques prohibées ; les autorités tiennent l’histoire pour « finie » et contrôlent toute présentation personnelle qui peut être faite du passé (référence explicite à 1984, le roman de George Orwell, placée en exergue du livre). Traqués par trois institutions policières différentes, Martine et Jérôme sont démasqués ; ils réagissent de façon contrastée aux sanctions qui les frappent. Le couple, uni jusque-là, se délite. Elle assiste, impuissante, à la métamorphose de son époux qui peu à peu s’adapte au nouvel environnement et accepte la situation sans trop de difficultés. Jusqu’à quand pourra-t-elle résister aux pressions exercées par les autorités et certains membres de son entourage ?

« Les Forêts de la nuit » de Jean-Pierre Moreau, paru aux Editions Librinova. Octobre 2021. Format broché, 140x216mm. 238 pages. ISBN 9791026291480. Prix de vente : 15,90 € format papier.

A propos de l’auteur

Jean-Pierre Moreau, professeur émérite à la Sorbonne spécialiste de civilisation britannique, signe ici un roman d’anticipation mordant, qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la fin. Non sans humour, l’auteur nous met en garde contre des bouleversements politiques à venir et procède à une satire acerbe de notre société.

Plus d’informations sur le site internet de l’auteur : www.jean-pierre-moreau.fr

Notre camarade Florence Levet, ancienne de Gay-Lu, nous livre un nouveau roman. Après “Sous un tas de pierre”, elle nous entraîne avec « La femme de Bernard » au cœur d’une intrigue familiale dans un domaine agricole des années 60…

Le mot de l’éditeur

Couverture roman "La femme de Bernard"

Faux frères mais vrais rivaux

Lorsque la famille d’Albert Sabourin débarque au début de l’été, à la fin des années 1960, dans sa propriété de La Châtaigneraie après plus de quinze ans de quasi absence et de désintérêt, c’est la panique chez ses fermiers. En effet, après le départ des aînés, le dernier représentant de la lignée, Renaud, trop jeune et inexpérimenté, a laissé péricliter le domaine confié à ses soins. Il ne tarde pas à se heurter à l’aîné des Sabourin, Bernard, qui est en fait son demi-frère naturel, et cela avec d’autant plus de violence que tous deux courtisent la jeune Cécile, amie de la famille… qui finalement épousera Bernard.

Accusé à tort par la rumeur publique d’être l’auteur d’un meurtre qu’il n’a pas commis, Renaud se retrouve en butte à l’hostilité générale de son entourage et se résigne à son sort de paria. Mais rien n’est jamais perdu…

« La femme de Bernard » de Florence Levet. Paru aux éditions Nombre 7. Septembre 2021
Dos carré collé, format 148x210mm, 444 pages. ISBN 978-2-38153-788-7. Prix de vente conseillé 25 €, format ebook 11,90 €.

Biographie de l’auteure

Florence LevetJuriste de formation, universitaire et mère de famille nombreuse, Florence Levet consacre ses loisirs à l’écriture et à la musique. Aujourd’hui retraitée de l’Université de Limoges, Florence Levet a enseigné le droit privé et les sciences criminelles, ce qui a sans nul doute inspiré les intrigues de ses nombreux romans, dont certains ont été lauréats de concours littéraires.

Elle s’est engagée de nombreuses années dans l’association des Anciens de Gay-Lu.

Après 3 tomes couronnés de 3 prix littéraires, notre camarade Philippe Grandcoing revient avec un nouveau roman historique. « La Conspiration hongroise » nous plonge, aux côtés de son enquêteur vedette Hippolyte Salvignac, dans un mystérieux complot politique international au temps de la Belle Epoque, entre Paris et Vienne.

 

La Conspiration hongroiseLe Mot de l’Editeur

Paris, printemps 1909. L’inspecteur Lerouet est confronté à un cadavre anonyme retrouvé poignardé en pleine rue, l’obligeant à faire appel à son vieil ami Hippolyte Salvignac et à Léopoldine, sa compagne, artiste peintre à la sensualité débordante. Au fil de leurs investigations, ce trio d’enquêteurs exhume un mystérieux complot politique aux ramifications internationales, alors que se multiplient les assassinats dans la communauté des artistes hongrois exilés en France. Au moment même où Clemenceau perd le pouvoir, réussiront-ils à sauver l’Europe de la catastrophe ?
Leurs aventures vont les mener jusqu’à la Vienne de Klimt et de Freud, à la découverte de la capitale de toutes les audaces intellectuelles et artistiques de la Belle Epoque, où se cache la clé de l’énigme.

« La conspiration hongroise », Editions De Borée. Collection : Vents d’histoire – Mars 2021 – Couverture : brochée – Format : 15 cm x 23 cm – 276 pages – ISBN : 2812927135 – 19 €

 

L’auteur

Philippe GrandcoingPhilippe Grandcoing est professeur agrégé d’histoire en classes préparatoires aux grandes écoles (hypokhâgne et khâgne) au Lycée Gay-Lussac à Limoges. Spécialiste de l’histoire de la société limousine des XIXe et XXe siècles, il consacre son talent d’historien à sa région. Auteur de nombreux ouvrages historiques et universitaires, il s’illustre dans le roman historique avec les enquêtes de l’antiquaire Hippolyte Salvignac. Philippe Grandcoing est engagé dans l’association des Anciens de Gay-Lu, en tant que membre du Comité.

En cette fin d’année, notre camarade Florence Levet, ancienne de Gay-Lu, nous livre un nouveau roman policier à déposer sous le sapin. Avec « Sous un tas de pierre », elle nous entraîne dans un village du Lot et nous révèle les surprises que peut réserver un choix de changement de vie… 

 

Le mot de l’éditeur

Sous un tas de pierreLe secret d’un mur écroulé.

Imaginez que vous venez d’ouvrir le chantier de rénovation d’une antique demeure dont vous avez fait l’acquisition, dans un charmant village du Lot, et que, sous un tas de pierres, vos ouvriers découvrent soudain un squelette humain.

C’est la triste aventure que connaît Marianne, jeune Parisienne qui a souhaité fuir la capitale après une rupture sentimentale et qui comptait bâtir là sa nouvelle existence, mais qui se trouve, bien malgré elle, plongée dans un drame au mystère non élucidé survenu quelques années plus tôt, dans la famille particulièrement originale de l’artisan qui dirige les travaux.

L’enquête est relancée, les hypothèses vont bon train. Saura-t-on jamais la vérité sur cette affaire bien ténébreuse ?

 

« Sous un tas de pierres » de Florence Levet, Nombre 7 Editions, parution Décembre 2020.
Dos carré collé – 148x210mm – 674 pages – ISBN : 978-2381533582 – Prix public (format papier) : 23€

 

Florence LevetJuriste de formation, universitaire et mère de famille nombreuse, Florence Levet consacre ses loisirs à l’écriture et à la musique. Auteure de nombreux romans, elle est engagée depuis de nombreuses années dans l’association des Anciens de Gay-Lu.
En savoir plus sur le parcours de Florence

 

Anciennes et anciens de Gay-Lu, vous avez vous aussi récemment publié un livre, réalisé un film ou même enregistré un album ? Faites-le nous savoir afin que nous puissions relayer l’information sur le Mag !

Nous retrouvons avec plaisir l’antiquaire-détective Hippolyte Salvignac pour une nouvelle enquête signée de notre camarade Philippe Grandcoing, professeur agrégé en CPGE à Gay-Lussac, engagé dans l’association des Anciens de Gay-Lu. Après Le Tigre et les pilleurs de Dieu, puis Le Faubourg des diaboliques, il signe là une troisième aventure, « Tuer est un art » qui se déroule en 1908 dans la Normandie de Claude Monet et de Maurice Leblanc.

 

Tuer est un art

Le Mot de l’Editeur

Point de repos pour Hippolyte Salvignac, l’antiquaire entré au service de la police de Clemenceau. Un mystérieux cadavre vient d’être découvert à Giverny, à deux pas de la maison du peintre Claude Monet. Flanqué de son inséparable complice, l’inspecteur Lerouet, le voilà plongé au coeur d’une intrigue où l’on ne compte plus les crimes extraordinaires : assassinat du peintre Steinheil, époux de l’ancienne maîtresse du président de la République, meurtre du beau-frère de Claude Monet dans son hôtel particulier…
Aidé par Maurice Leblanc, le créateur d’Arsène Lupin, Hippolyte tente de démêler l’écheveau de ces multiples intrigues. Une enquête captivante et haletante, où une nouvelle fois s’entremêlent les monde de l’art, de la politique et du crime.

 

Tuer est un art – Éditions De Borée – Collection : Vents d’histoire – Mars 2020 – Couverture : brochée – Format : 15 cm x 23 cm – 294 pages – ISBN : 9782812926464 – 19,90 €

 

 

Philippe GrandcoingPhilippe Grandcoing est professeur agrégé d’histoire en classes préparatoires aux grandes écoles (hypokhâgne et khâgne) au Lycée Gay-Lussac à Limoges. Spécialiste de l’histoire de la société limousine des XIXe et XXe siècles, il consacre son talent d’historien à sa région. Auteur de nombreux ouvrages historiques et universitaires, il s’illustre dans le roman historique avec les enquêtes de l’antiquaire Hippolyte Salvignac.

Philippe Grandcoing est engagé dans l’association des Anciens de Gay-Lu, en tant que membre du Comité.

Notre camarade Florence Levet nous propose un nouveau roman, « Un Hiver au Bord de la Mer », qui nous transporte vers d’improbables rencontres dans une villa de vacances durant l’hiver. Cet ouvrage a reçu le second prix du salon du livre de Figeac 2020.

 

Un Hiver au Bord de la MerLa cohabitation n’est pas toujours un long fleuve tranquille
Un homme poursuivi par des malfrats qui en veulent à sa vie et une adolescente en rupture avec sa famille se réfugient sans s’être concertés dans la même villa de vacances, inoccupée en ce début d’hiver.
Au moment où ils jettent les bases de leur fragile cohabitation, espérant se trouver désormais à l’abri de leurs poursuivants, surgit une locataire peu banale qui va bousculer leurs plans.
Réussiront-ils à échapper à cette intruse, dont l’extravagante inconscience risque de les mettre en péril ?

 

« Un Hiver au Bord de la Mer » de Florence Levet, Nombre 7 Editions, parution Octobre 2019.
Dos carré collé – 148x210mm – 264 pages – ISBN : 978-2-36832-838-5 – Prix public (format papier) : 17,50€

 

Florence LevetJuriste de formation, universitaire et mère de famille nombreuse, Florence Levet consacre ses loisirs à l’écriture et à la musique. Auteure de nombreux romans, « Une vie pour une autre » a obtenu le premier prix au Salon des Pages Libres du Limousin en 2014. Elle est engagée depuis de nombreuses années dans l’association des Anciens de Gay-Lu.
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Dans son dernier roman, « Le corps de Sankara », Agnès Clancier, ancienne du Lycée Gay-Lussac, nous entraîne dans une aventure en terres africaines, au cœur de ce Burkina Faso qu’elle connaît bien pour y avoir vécu quelques années. Une aventure humaine dans un contexte géopolitique incertain.

 

Le corps de SankaraDaurat, soixante ans, grand voyageur, trois fois divorcé, vient de décrocher un contrat au Burkina Faso. C’est sans doute son dernier poste et il cherche un nouveau sens à sa vie en se lançant dans un projet audacieux, l’exploitation d’une mine d’or. De son côté, Lucie, encore étudiante, se remet d’un chagrin d’amour en préparant un doctorat en sciences de l’environnement et rejoint, à Ouagadougou, une association humanitaire. Dans ce pays au climat rude, où la vie quotidienne est chaotique et la situation politique incertaine, la tension pointe.

Le Corps de Sankara raconte le cheminement de deux déracinés, désireux de reprendre leur vie en main et confrontés à une réalité africaine éloignée de leurs repères. Bousculés dans leurs habitudes, ils s’attachent peu à peu à ce pays, y forgent des amitiés, jusqu’à ce que leurs destinées individuelles prennent un nouveau tournant, alors que la population se soulève.

 

Le corps de Sankaré, par Agnès Clancier, aux Editions du Rocher – Parution le 11.03.2020 – Livre broché, format 14cm x 19cm – 280 pages – EAN : 9782268103549 – Prix de vente conseillé : 18,90 €

 

Agnès Clancier, romancièreAgnès Clancier est l’auteur de plusieurs romans, dont Port Jackson (Gallimard, 2007), d’un récit, Karina Sokolova, paru chez Arléa en 2014, d’un recueil de poèmes, Outback, disent-ils (Éditions Henry, 2017) et d’Une trace dans le ciel (Arléa, 2017), inspiré de la vie de Maryse Bastié, aviatrice et résistante.
De parents enseignants, elle a fait ses études secondaires à Limoges, au Lycée Gay-Lussac. Ancienne élève de l’IRA de Bastia et de l’École nationale d’administration (ENA) (promotion René-Char), elle a vécu à Paris et à Sydney, ainsi qu’au Burkina Faso.

Agnès Clancier fut l’invitée d’honneur du Banquet des Anciens de Gay-Lu en novembre 2016. A cette occasion, elle participa à l’une des premières « Rencontres de Gay-Lussac », au cours de laquelle elle s’entretint avec Laurent Bourdelas autour de ses écrits, son parcours, ses voyages.

 

Dans son septième roman, « Une trace dans le ciel », notre camarade Agnès Clancier évoque la vie de Maryse Bastié, aviatrice et résistante. L’ouvrage est maintenant disponible en format poche depuis la fin du mois de mai

 

L’occasion de retrouver l’article publié sur le site lors de la première parution en 2017.

 

« Une trace dans le ciel » – Ed. Arléa Poche – 11cm x 18cm – 285 pages ISBN 2363081943 – Mai 2019 – Prix : 9 euros

 

Agnès Clancier romanchère invitée aux Rencontres de Gay-LussacAgnès Clancier est romancière. De parents enseignants, elle a fait ses études secondaires à Limoges, au Lycée Gay-Lussac. Ancienne élève de l’IRA de Bastia et de l’École nationale d’administration (ENA) (promotion René-Char), elle a vécu à Paris et à Sydney, ainsi qu’au Burkina Faso. Elle signe de nombreux ouvrages, tels que « Port Jackson » (éditions Gallimard), récit de l’installation des Européens en Australie en 1788 ou « Karina Sokolova », récit paru en 2014 aux Éditions Arléa, qui traite des thèmes de l’adoption et de la transmission familiale.