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Le banquet parisien 2023 est programmé le samedi 17 juin, sous la présidence d’un ancien de renom au parcours remarquable, Philippe Barboux, Polytechnicien spécialisé en chimie et sciences des matériaux, Professeur Emérite de Chimie ParisTech – PSL. A l’occasion de la préparation de cette journée, Jacques Levet, en charge de la section parisienne des Anciens de Gay-Lu, nous propose une interview de notre invité d’honneur. 

C’est sous la présidence de Philippe Barboux que se tiendra cette année le banquet organisé par la section parisienne des Anciens de Gay-Lu. Pour ceux qui le souhaitent, le déjeuner au restaurant Le Procope sera suivi d’une visite commentée du musée de la Monnaie de Paris.

+ d’informations sur la rencontre du 17 juin 2023 à Paris et pour ceux qui le souhaitent réserver sa place en ligne avant le 30 mai.

 

Quand et comment êtes- vous arrivé au Lycée Gay-Lussac ?

Je n’ai en fait aucune attache familiale avec le Limousin. Mon père était berrichon (Valençay) et ma mère bourguignonne (Dijon). Mon père, Polytechnicien et ingénieur des télécommunications, était muté très régulièrement dans de grandes villes de Province.

Je suis né à Paris le 12 avril 1958, mais j’ai vécu à Alger, Nantes, Rouen avant d’arriver à Limoges. Mes parents m’avaient inscrit en Allemand première langue pour être sûrs de m’envoyer dans chaque grand lycée de ces villes.

Comment avez vous vécu votre arrivée à Gay-Lussac ?

Quand mon père a été nommé Directeur régional des télécommunications à Limoges en 1974, mes sœurs et moi étions très tristes de quitter Rouen. Personnellement j’avais eu beaucoup de mal à me faire accepter par les élèves du lycée Corneille de Rouen. Arrivé en 5ème, j’étais toujours le nouveau encore en 3ème, et je n’avais fait mon trou qu’au moment du rebrassage de la seconde. Les Normands sont, disons-le, assez froids et j’aurais aussi préféré aller au collège de ma ville de banlieue plutôt que dans ce lycée de centre-ville très réservé à la haute bourgeoise locale.

L’idée de tout changer pour aller dans cette ville de Limoges, bien loin de tout, ne me plaisait pas du tout à l’orée de la terminale. Ne disait-on pas limoger ?
Même si mon père essayait de nous convaincre avec des articles de journaux que Limoges était avec Angers une des deux plus agréables villes de France. On lisait dans l’article que l’eau y était fraîche et pure. La preuve étant que l’on pouvait directement la mettre dans les batteries de voiture… Je répondais qu’elle n’était juste pas calcaire, vu qu’on était dans le Massif central (j’ai toujours été meilleur chimiste que géographe !).

en classeNous sommes donc arrivés en août 1974, quinze jours avant la rentrée scolaire et j’ai cherché d’abord des partenaires de tennis. Le miracle était que les jeunes étaient ouverts et curieux de faire ma connaissance, ce qui fait que j’avais déjà plein de partenaires de tennis qui étaient copains du lycée Gay-Lussac avant même la rentrée. Si on ajoute à cela que c’était la première fois que je me retrouvais dans une classe mixte, donnant une ambiance moderne et libre, je me suis senti tout de suite adopté et c’était même un choc culturel. L’ambiance était décontractée entre profs et élèves. On se retrouvait pour le café baby-foot dans les bars voisins du lycée, le mini-foot après la cantine dans la cour de récréation ou pour du tennis dans la Chapelle du lycée, du bridge ou du ping-pong au CSP (pas besoin de dire ce que c’est pour les limougeauds). Ou devant la télévision pour les épopées stéphanoises, n’est ce pas Monsieur Jacques Levet !

J’aurai donc passé seulement deux ans épanouis à Gay Lussac (Terminale, Maths sup), avant d’aller en Maths spé au Lycée Descartes à Tours, puis à l’école Polytechnique.

Et donc quel parcours avez-vous suivi ensuite ?

J’avais toujours rêvé de faire de la recherche scientifique. Par contre, j’étais intéressé par tout et je ne savais que choisir. Biologie, chimie, physique, tout m’intéressait. Mes stages de biologie m’ont un peu refroidi parce qu’au niveau d’un laborantin, c’est très répétitif. J’ai choisi, sur les conseils de mes profs de l’X, la Chimie des matériaux et, si je fais le bilan de presque quarante ans de recherche, j’ai beaucoup changé de poste mais toujours travaillé sur des matériaux pour l’énergie.

J’ai passé dix ans à Jussieu en tant que chargé de recherches CNRS et soutenu deux thèses sur la conduction ionique, utile pour les batteries et aussi les piles à combustible. J’ai fait un séjour post-doctoral de deux ans aux laboratoires de Bell Communication research sur les supraconducteurs. J’ai passé une dizaine d’années à l’école Polytechnique en tant que directeur de recherches où j’ai travaillé, entre autres, sur les verres de confinement de déchets nucléaires. J’y ai aussi enseigné la Chimie pendant 12 ans.

Ce qui fait qu’en 2005, j’ai définitivement passé le pas en devenant professeur des universités à Chimie Paris Tech. J’y ai développé une recherche fortement partenariale avec l’industrie (Saint Gobain, Solvay, Renault, Eramet). Depuis septembre 2022, je suis professeur émérite, ce qui veut dire que je suis retraité de l’enseignement mais autorisé à travailler bénévolement dans mon laboratoire pour encadrer des doctorants sur des nouvelles batteries au lithium et aussi, sujet actuellement très médiatisé, sur la récupération du lithium et le recyclage des batteries.

Qu’est-ce qui vous rend le plus fier dans tout cela ?

À titre professionnel mon séjour aux États Unis où j’ai bénéficié de moyens fantastiques sur des sujets enthousiasmants, et aussi mes années d’enseignement en école d’ingénieur où j’ai pu transmettre ma passion et aussi une approche critique et innovante.

Mais avant tout, à titre privé, mes trois filles, nées en 1993, 1995 et 1997.

 

La rencontre organisée par les Anciens de Gay-Lu, samedi 17 juin prochain sera l’occasion de faire plus ample connaissance avec Philippe Barboux et d’en apprendre plus sur son parcours . En savoir plus sur la journée parisienne et la visite qui suivra.

A l’occasion du centenaire de la naissance de Joseph Rouffanche, les Anciens de Gay-Lu se mobilisent pour rendre hommage à cet illustre poète qui a également enseigné la littérature dans notre cher lycée Gay-Lussac. 

Joseph Rouffanche, un poète illustre

Joseph Rouffanche fut l’une des deux figures tutélaires de la poésie limousine – et plus encore – avec Georges-Emmanuel Clancier.
Il enseigna au lycée Gay-Lussac, d’abord en tant qu’élève instituteur, puis comme professeur certifié de lettres modernes et donna le goût de la poésie et de la littérature à nombre de ses élèves.

Ce grand poète du XXe siècle fut édité par René Rougerie et Seghers. Il reçut en 1984 le prestigieux Prix Mallarmé. Il fut salué comme poète de l’émerveillement par Bachelard, Soupault, Clancier et d’autres… lors de différents colloques organisés par l’universitaire Gérard Peylet, également ancien du lycée. Michel Bruzat, metteur en scène et directeur du thépatre dde La Passerelle à Limoges, ancien élève de Rouffanche à Gay-Lussac, adapta certains de ses textes sur les planches.

Librairie Page et Plume 2001, lancement de la revue L’Indicible Frontière : ici, Marie-Noëlle Agniau, Alain Lacouchie, Joseph Rouffanche et Jean-Paul Chavent

Spécialiste de Jean Follain, à qui il consacra sa thèse, Joseph Rouffanche fut aussi président du Comité d’Action Poétique, compagnon de route des revues Friches, Analogie et L’Indicible Frontière.

Né le 24 septembre 1922 à Bujaleuf,  Joseph Rouffanche meurt en janvier 2017, à l’âge de 94 ans. Nous sommes heureux aujourd’hui de célébrer le centenaire de ce poète de renom qui a marqué nombre de nos « anciens » de Gay-Lu.

En savoir plus sur Joseph Rouffanche avec l’ouvrage de notre camarade Gérard Peylet : “Joseph Rouffanche, une grande voix poétique” paru en 2019.

 

Temps forts du Centenaire Joseph Rouffanche

Portrait Joseph RouffancheA l’occasion de son centenaire, un hommage est rendu à Joseph Rouffanche, au travers de deux temps forts : une exposition dans le hall du Lycée Gay-Lussac où le poète a enseigné la littérature et une rencontre exceptionnelle dédiée au théâtre de la Passerelle le 24 septembre,  jour même de son centenaire.

Rencontre de Gay-Lussac spéciale centenaire Joseph Rouffanche

L’association des Anciens de Gay-Lu s’associe à l’Arbre à Trucs et à l’ARAL pour organiser une nouvelle « Rencontre de Gay-Lussac » le samedi 24 septembre au théâtre de La Passerelle à Limoges, avec le précieux soutien de Michel Bruzat.

Samedi 24 septembre, de 15h à 17h, table ronde, témoignages et communications d’Anne Rouffanche, Marie-Noëlle Agniau, Laurent Bourdelas, Michel Bruzat, Gérard Peylet… A partir de 18h, lecture de textes choisis par la famille du poète.

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Exposition hommage au Lycée Gay-Lussac

Une exposition sera présentée dans le hall du Lycée Gay-Lussac à partir du 23 septembre pour deux semaines, afin de présenter Joseph Rouffanche à tous ceux qui fréquentent le lycée, avec le soutien de Monsieur le Proviseur et du CDI.

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Le fameux banquet parisien va enfin pouvoir avoir lieu cette année (après deux reports), le samedi 18 juin prochain, sous la présidence d’un ancien de renom au parcours remarquable, l’Amiral Alain Coldefy. A l’occasion de la préparation de cette journée, Jacques Levet, en charge de la section parisienne des Anciens de Gay-Lu, a rencontré l’Amiral Coldefy. 

C’est sous la présidence de l’Amiral Alain Coldefy que se tiendra cette année le banquet organisé par la section parisienne des Anciens de Gay-Lu. Pour ceux qui le souhaitent, le banquet sera suivi d’une visite commentée du musée de l’Armée dans le cadre prestigieux de l’Hôtel National des Invalides.

+ d’informations sur la rencontre du 18 juin 2022 à Paris et pour ceux qui le souhaitent réserver sa place en ligne avant le 30 mai.

 

Amiral Alain ColdefyVous êtes né à Limoges et ancien élève de Gay-Lussac. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Je suis né en effet à Limoges le 25 novembre 1946, chez mes grands-parents maternels, avenue Emile Labussière, comme d’ailleurs ma sœur Anne-Marie en 1948. J’ai du côté maternel une ascendance auvergnate mais mon grand-père est venu au début des années 30 à Limoges et s’y est installé définitivement. Il y travaillait pour les établissements Bergougnan (les pneus) avenue des Bénédictins et ma grand-mère y a été receveuse des PTT, métier qu’elle avait exercé pendant a guerre et poursuivi après.

Mon père étant médecin militaire, nous avons vécu à Limoges pendant ses absences, dont l’Indochine ce qui m’a conduit alors à l’école primaire de Montjovis. Plus tard lorsqu’il a pris la direction de l’Hôpital de Batna en Algérie, je me suis retrouvé en 1959 en 3ème à Gay-Lussac. Mes parents avaient alors une maison avenue des Ruchoux et ma sœur a fait ensuite toute sa scolarité au Lycée de jeunes filles. Je suis resté seulement un an, ayant réussi en 1960 le concours pour entrer en seconde au Prytanée Militaire de La Flèche.

Du côté paternel ma famille est originaire depuis de nombreux siècles du Lot et je suis citoyen d’honneur de Rocamadour, tout près de Labastide-Murat.

Vous êtes donc originaire du centre de la France et on peut vous poser la question de savoir pourquoi vous avez choisi la mer pour horizon…

Il n’y a en effet aucun marin dans ma famille. Je crois que la réponse est simple si j’essaie de revenir bien des années en arrière. J’aimais les récits de découvertes, aussi bien de la nature que des hommes, l’inconnu de la navigation aussi bien sur terre, comme le Sahara ou sur mer, et le ciel et ses étoiles me fascinait.

J’étais orienté vers une carrière d’ingénieur et en classe préparatoire, dès la classe de Maths Sup, le concours de l’Ecole Navale me tentait. Je n’ai d’ailleurs passé que ce concours, étant alors un peu en avance et capable de me reconfigurer éventuellement en « cubant ».

Par la suite le métier si riche de sens et de sel d’officier de marine m’a enthousiasmé et je suis resté pendant 41 ans dans la Marine Nationale avant de rejoindre l’industrie.

 

La rencontre organisée par les Anciens de Gay-Lu, samedi 18 juin prochain sera l’occasion de faire plus ample connaissance avec l’Amiral Coldefy et d’en apprendre plus sur son parcours et la fabuleuse énergie qui l’anime. En savoir plus sur le Banquet parisien et la visite qui suivra.

 

« La mer ouvre de grands horizons pour de nouveaux défis en matière économique, mais la volonté politique est nécessaire. » Alain Coldefy

Consultez l’article publié à l’occasion de la sortie des mémoires de l’Amiral Coldefy « Le Sel et les Etoiles »

Notre camarade, Gérard Peylet, rend un hommage sensible à Joseph Rouffanche, grand poète limousin et ancien du lycée Gay-Lussac, au travers d’un essai paru aux éditions PULIM.

 

Joseph RouffancheJoseph Rouffanche, grand poète lyrique, discret et exigeant, a vécu en Limousin, loin de Paris, de ses modes et de ses snobismes. Il n’a pas connu la renommée nationale que son oeuvre méritait de rencontrer. Sa poésie n’existerait pourtant pas sans le Limousin, terre inspiratrice et fondatrice de l’écriture.
Il ne s’agit pas pour autant d’une oeuvre régionaliste. Elle nous plonge dans une méditation plus large sur l’être, la mémoire, le temps. C’est cette écriture moderne, épurée, universelle, ainsi que son étonnante évolution vers la forme brève – presque le haïku – que nous voulons faire connaître.

« Joseph Rouffanche, une grande voix poétique » – Editions PULIM Presses Universitaires de Limoges – Janvier 2019 – Livre broché, 124 pages. ISBN 978-2-84287-794-1. Prix conseillé 15 €.

 

Gérard PeyletGérard Peylet est professeur de littérature moderne et contemporaine à l’université de Bordeaux III, spécialiste de la littérature « fin de siècle » à laquelle il a consacré différents ouvrages. Il a écrit aussi un ouvrage sur George Sand Le Musée imaginaire de George Sand publié chez Nizet en 2005. Il a dirigé une vingtaine d’ouvrages collectifs et dirige depuis 1998 le Lapril (Laboratoire Pluridisciplinaire de Recherches sur l’Imaginaire appliquées à la Littérature) et, au sein des P.U.B, les collections Eidôlon et Imaginaires et Ecritures. Gérard Peylet est impliqué dans différentes associations, Les Anciens de Gay-Lu bien sûr, ainsi que l’ARAL Association régionale des amis du Limousin.

Jacques Levet préside en juin 2018 le banquet parisien des Anciens de Gay-Lu au Sénat. Retour sur le parcours de ce brillant ingénieur issu du Lycée Gay-Lussac.

AMSTERDAM, JUNE 13TH 2016
Single Market Forum and Single Market Conference.
PHOTO MARTIJN BEEKMAN/EUROPEAN COMMISSION

Né le 8 juin 1958 à Limoges, marié et père de trois enfants, Jacques Levet a été élève de Gay-Lu de 1971 à 1976. Il est Directeur Technique de la FIEEC (fédération des industries électriques, électroniques et de communication) et ingénieur général de 1ère classe de l’armement (2ème section).

Ingénieur diplômé de l’Ecole Polytechnique (promotion 1978) et de l’Ecole Nationale Supérieure de Techniques avancées (ENSTA – promotion1983), il est ancien auditeur du Centre des Hautes Etudes de l’Armement (CHEAR – 2001).

Il a occupé pendant 30 ans différents postes de hautes responsabilités au Ministère de la Défense (à la Direction générale de l’armement et à l’Etat-major de l’armée de terre) ainsi qu’à l’OTAN (Bruxelles), comme directeur de programmes d’armement, responsable d’études et de coopérations internationales, ou responsable de pôle technique, dans le secteur des armements terrestres et des missiles.

De 2010 à 2013, il a occupé la fonction de Responsable ministériel aux normes et directeur du Centre de normalisation de défense. Durant cette période, il a été également administrateur de l’Association française de normalisation (AFNOR), vice-président du Bureau de normalisation de l’aéronautique et de l’espace (BNAE) et représentant de la France au Comité de la normalisation de l’OTAN.

Ayant quitté le Ministère de la Défense en décembre 2013 il a pris en janvier 2014 la fonction de Directeur Technique de la FIEEC. Au sein de cette fédération industrielle, il est notamment en charge, dans un contexte national, européen et international, des aspects normalisation, règlementation technique et certification.

Sa contribution aux missions de la fédération est :

  • de promouvoir l’industrie électrique et électronique, en valorisant le rôle moteur de cette filière dans la politique économique et de développement durable,
  • de développer la compétitivité de cette industrie en France et en Europe,
  • d’aider les entreprises du secteur à développer leurs activités, notamment à l’international,
  • et de développer une réflexion stratégique commune de l’industrie électrique et électrotechnique.

Jacques LEVET est également secrétaire général de l’Union technique de l’électricité (UTE), il préside le Comité directeur de la certification du Laboratoire central des industries électriques (LCIE), participe aux travaux du Comité stratégique Electrotechnologies auprès de l’AFNOR, et de son groupe de travail « influence à l’international ». Il est vice-président du Comité français d’accréditation (COFRAC), membre du Comité de la métrologie et du comité stratégique du laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) et membre de la commission Normalisation du MEDEF. Il est aussi Administrateur de Comité européen de normalisation électrotechnique (CENELEC) à Bruxelles.

Il est officier de l’ordre national du mérite et officier de la légion d’honneur.

 

Pour rencontrer d’anciens camarades de Lycée ou de prépa, participer à des rencontres de l’association, vous aussi, rejoignez le Réseau des Anciens de Gay-Lu !

Louis Beauduc entre à l’Ecole Normale Supérieure en 1922, dans la même « promo » que Vladimir Jankélévitch. Naît entre eux une amitié qui ne prendra fin qu’à la mort de Beauduc en 1980.

Une classe de philisophie de Louis Beauduc

Louis Beauduc entouré de ses élèves en classe de philosophie

Ils sont reçus à l’agrégation de philosophie en 1925, Jankélévitch est premier, Beauduc deuxième.

La publication récente de sa correspondance avec Jankélévitch, qui s’étale de 1923 à 1980, permet d’esquisser un portrait en creux de ce professeur de philosophie qui a fait toute sa carrière au lycée Gay-Lussac (de 1927 à 1969). Cette correspondance offre, outre le colloque privé de deux philosophes, un panorama précieux de la période et notamment de la guerre pendant laquelle Jankélévitch est destitué de son poste de professeur à la faculté de Lille en vertu du « statut des Juifs », et condamné à vivre dans la clandestinité.

Dans la pensée de Louis Beauduc, qui n’a eu d’autre œuvre que son enseignement oral de professeur, « on en revient toujours à conclure que la classe de philo serait l’unique antidote » au conformisme ambiant qu’il diagnostique à la fin des années 1970 et qui est plus que jamais le nôtre.

 

Préalablement à l’Assemblée générale et au Banquet annuel de l’Association des Anciens de Gay-Lu, le 25 novembre 2017 au Lycée, une conférence évoquera la correspondance entre Louis Beauduc et Vladimir Jankélévitch

ASSISTER A LA CONFERENCE du 25 novembre 2017

 

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Projection du Film documentaire sur Pierre Bergounioux en avant-première dans le cadre du Mois du Film documentaire.

Le 4 mai dernier, à l’occasion des Rencontres de Gay-Lussac organisées par l’Association des Anciens de Gay-Lu, le lycée Gay-Lussac accueillait dans ses murs Pierre Bergounioux, l’un de ses plus brillants anciens. Avec émotion, il avait retrouvé sa salle de classe, celle qui fut la sienne lors de ses années d’Hypokhâgne et de Khâgne.

Retour sur la Rencontre de Gay-Lussac

Deux années de labeur qui lui valurent néanmoins d’intégrer l’Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud. Agrégé de Lettres modernes, ce professeur est aussi reconnu pour être un écrivain contemporain à la fois reconnu par la critique et apprécié par le grand-public.

Son œuvre, riche de plus d’une soixantaine de titres, puise à sa propre histoire : celle d’un enfant né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale à Brive-la-Gaillarde, qui a grandi en Corrèze avant de venir faire ses études supérieures à Paris. Aujourd’hui, Pierre Bergounioux est devenu l’une des voix essentielles du paysage littéraire français.

Pierre Bergounioux

Source http://www.moisdudoc.com/moisdudoc/film_image/Pierre_B_Ventadour_1506691251.jpg

Pierre Bergounioux, la passion d’écrire

Un film réalisé par Sylvie Blum
Production : INA avec la participation de France Télévisions – France, 2017 – 52 minutes, VF

Pierre Bergounioux écrit pour les morts, pour ceux de la région d’où il vient, la Corrèze du sud. L’écrivain nous fait visiter son royaume ingrat, sec, repilé sur lui-même, mais où il a été heureux, un royaume habité aujourd’hui par les fantômes. Les villages presque vides, les cimetières, tout ce qui résonne avec la dureté âpre du plateau de Millevaches.

Le lundi 6 novembre à partir de 20h00, en Salle Storck, France 3 Limousin souhaite faire profiter aux étudiants, élèves et anciens du lycée Gay-Lussac de la diffusion en avant-première du film documentaire consacré à Pierre Bergounioux. Un véritable privilège que de découvrir ou redécouvrir la vie de cet homme érudit, corrézien, poète et engagé.

Pierre BergouniouxSi Pierre Bergounioux ne devrait pas être présent ce jour-là, en revanche la réalisatrice du documentaire, Sylvie Blum, participera à l’évènement. A cette occasion, elle ne devrait pas manquer de nous livrer ses impressions sur cet écrivain exigeant et attachant ainsi que sur le tournage de ce témoignage télévisuel.

A noter que cette projection s’inscrit dans le cadre du Mois du film documentaire piloté par le Pôle d’éducation à l’Image/ les Yeux verts (une antenne de la Région chargée de promouvoir le film documentaire auprès de tous les publics).

A ne pas rater !

 

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Voir les autres événements organisés ou soutenus par les Anciens de Gay-Lu

 

Retour sur la Rencontre de Gay-Lussac avec Pierre Bergounioux, le 4 mai 2017 au Lycée.

Photo souvenir des rencontres de Gay-Lu

Pierre Bergounioux entouré de Laurent Bourdelas, Jean-Pierre Levet et Pierre Laumond

L’assistance était plutôt nombreuse pour la venue de Pierre Bergounioux au lycée, exactement 50 ans après qu’il y soit passé en hypokhâgne, pour préparer le concours de l’E.N.S. où il obtint son agrégation. Il y retrouva notamment son ami Pierre Laumond, avec qui il fit une partie de ses études et qui, lui-même, enseigna au lycée en classe prépa littéraire où j’eus la chance de l’avoir comme professeur de lettres modernes.

L’émotion de l’écrivain était donc grande.

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