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A l’occasion du centenaire de la naissance de Joseph Rouffanche, les Anciens de Gay-Lu se mobilisent pour rendre hommage à cet illustre poète qui a également enseigné la littérature dans notre cher lycée Gay-Lussac. 

Joseph Rouffanche, un poète illustre

Joseph Rouffanche fut l’une des deux figures tutélaires de la poésie limousine – et plus encore – avec Georges-Emmanuel Clancier.
Il enseigna au lycée Gay-Lussac, d’abord en tant qu’élève instituteur, puis comme professeur certifié de lettres modernes et donna le goût de la poésie et de la littérature à nombre de ses élèves.

Ce grand poète du XXe siècle fut édité par René Rougerie et Seghers. Il reçut en 1984 le prestigieux Prix Mallarmé. Il fut salué comme poète de l’émerveillement par Bachelard, Soupault, Clancier et d’autres… lors de différents colloques organisés par l’universitaire Gérard Peylet, également ancien du lycée. Michel Bruzat, metteur en scène et directeur du thépatre dde La Passerelle à Limoges, ancien élève de Rouffanche à Gay-Lussac, adapta certains de ses textes sur les planches.

Librairie Page et Plume 2001, lancement de la revue L’Indicible Frontière : ici, Marie-Noëlle Agniau, Alain Lacouchie, Joseph Rouffanche et Jean-Paul Chavent

Spécialiste de Jean Follain, à qui il consacra sa thèse, Joseph Rouffanche fut aussi président du Comité d’Action Poétique, compagnon de route des revues Friches, Analogie et L’Indicible Frontière.

Né le 24 septembre 1922 à Bujaleuf,  Joseph Rouffanche meurt en janvier 2017, à l’âge de 94 ans. Nous sommes heureux aujourd’hui de célébrer le centenaire de ce poète de renom qui a marqué nombre de nos « anciens » de Gay-Lu.

En savoir plus sur Joseph Rouffanche avec l’ouvrage de notre camarade Gérard Peylet : “Joseph Rouffanche, une grande voix poétique” paru en 2019.

 

Temps forts du Centenaire Joseph Rouffanche

Portrait Joseph RouffancheA l’occasion de son centenaire, un hommage est rendu à Joseph Rouffanche, au travers de deux temps forts : une exposition dans le hall du Lycée Gay-Lussac où le poète a enseigné la littérature et une rencontre exceptionnelle dédiée au théâtre de la Passerelle le 24 septembre,  jour même de son centenaire.

Rencontre de Gay-Lussac spéciale centenaire Joseph Rouffanche

L’association des Anciens de Gay-Lu s’associe à l’Arbre à Trucs et à l’ARAL pour organiser une nouvelle « Rencontre de Gay-Lussac » le samedi 24 septembre au théâtre de La Passerelle à Limoges, avec le précieux soutien de Michel Bruzat.

Samedi 24 septembre, de 15h à 17h, table ronde, témoignages et communications d’Anne Rouffanche, Marie-Noëlle Agniau, Laurent Bourdelas, Michel Bruzat, Gérard Peylet… A partir de 18h, lecture de textes choisis par la famille du poète.

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Exposition hommage au Lycée Gay-Lussac

Une exposition sera présentée dans le hall du Lycée Gay-Lussac à partir du 23 septembre pour deux semaines, afin de présenter Joseph Rouffanche à tous ceux qui fréquentent le lycée, avec le soutien de Monsieur le Proviseur et du CDI.

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Dans le cadre du devoir de mémoire, l’association des Anciens du Lycée Gay-Lussac rend chaque année hommage aux morts du lycée. Cette cérémonie s’est déroulée le 20 novembre dernier, à l’issue de l’assemblée générale annuelle, en présence de Monsieur le proviseur du lycée Didier Leroy-Lusson accompagné de quelques élèves du Lycée. Retour sur le discours prononcé avec éloquence par notre camarade Pascal Rouffignac. 

 

Nous sommes au mois de mai 1915. Martial et Marion sont un couple de paysans modestes du village de Lessines, sur la commune de Couzeix. Ils vivent encore douloureusement le décès accidentel de leur fille, à l’âge de 18 mois. Leurs deux fils, Henri et Eugène, sont de solides gaillards de 22 et 21 ans, partis sur le front, bien loin des leurs, appelés, avec tant d’autres, à reprendre l’Alsace-Moselle.

Ils n’ont pas eu la chance de poursuivre leurs études après le certificat. Il est toutefois possible que l’école leur ait fait apprendre que Jules Ferry, pour justifier la politique coloniale de la France, clamait qu’elle était enfermée « dans les étroites limites du traité de Francfort ».

Voilà qu’en ce mois de mai 1915, alors que les travaux de la ferme occupent largement ce couple de quadragénaires, Martial reçoit une lettre du médecin chef de l’ambulance n°7 du 16è Corps d’Armée. Je cite :

« Le soldat Eugène, du 53ème Régiment d’Infanterie, a été apporté à notre ambulance le 1er mai. Un obus l’avait cruellement frappé et, dès la première heure, toutes les craintes étaient légitimes. Nous nous sommes employés de notre mieux, médecins et infirmiers, à adoucir ses derniers moments. Un instant, nous avons pu croire avoir partie gagnée. Mais ce n’était qu’une trêve trompeuse et, dès le 8 mai, notre blessé allait rejoindre au champ de repos à Somme-Suippe ceux de ses camarades qui, comme lui, sont tombés pour la patrie.

Sa tombe est soigneusement entretenue et il sera aisé de le retrouver à la fin de la campagne. Les menus objets trouvés en sa possession ont été dirigés vers Paris, d’où ils vous parviendront.

Veuillez croire, monsieur, à nos sentiments dévoués. »

Henri, quant à lui, partira en mai 1916 pour l’Italie. Le 11 novembre 1918 ne marquera pas pour lui la fin de la campagne car l’armistice ne sonne pas pour autant la démobilisation. Les quelques cartes postales envoyées à ses parents traceront ses périples transalpins. Il ne rentrera en Limousin qu’à la fin de l’année 1919. Il se mariera, donnera naissance à trois filles qui seront élevées dans le souvenir de leur oncle Eugène. Henri et sa mère se rendront d’ailleurs en 1922 à Somme Suippe, pour rapatrier le corps de leur frère et fils, juste avant qu’un beau-frère d’Henri, Jean, ne meure des suites de la guerre.

Discrous au Monument aux morts du Lycée Gay-Lussac

Discours hommage prononcé cette année par Pascal Rouffignac, en présence de Monsieur le proviseur Didier Leroy-Lusson, au Lycée Gay-Lussac de Limoges et de Danièle Bonneau, présidente de l’association.

Et cette famille sera, pour la génération suivante, impactée par un nouveau conflit mondial. Les gendres d’Henri prendront part au combat contre les idéologies mortifères véhiculées par les totalitarismes que subira l’Europe, en même temps qu’ils sauront développer des relations d’estime et d’amitié avec des hommes et des femmes en Allemagne, en Autriche ou en Italie. Henri et les siens, restés en Limousin, assisteront, abasourdis, au drame d’Oradour, au lendemain de celui de Tulle.

L’armistice du 8 mai 1945 sera aussi pour eux le 30ème anniversaire de la mort d’Eugène.

Nous sommes rassemblés ce soir devant ce monument aux morts. Il y a les noms des élèves et personnels du lycée qui ont péri pendant la « Grande Guerre ». Peut-être Henri et Eugène en connaissaient-ils certains. Il convient de mentionner aussi ceux qui ont péri lors du conflit précédent, alors que nous nous rappelons cette année les 150 ans de son dénouement, ainsi que ceux des conflits suivants. Tous ces hommes, jeunes, sont, pour la plupart d’entre nous, des inconnus, mais ils s’enracinent dans des histoires familiales, faites à la fois de beaux moments et de drames. Ils nous appellent à nous nourrir des leçons des événements passés, les yeux tournés vers l’avenir, pour construire la paix.

Et puisque nous sommes dans un lycée, il est bon de mentionner que les échanges scolaires et universitaires, les jumelages, notamment entre des établissements ou régions d’Allemagne et de France ont constitué depuis des décennies un ciment des actes de réconciliation en Europe. Et aujourd’hui, la mondialisation met les antipodes à nos portes : un simple clic suffit. Alors à nous tous la mission, quel que soit notre âge, dans nos paroles et surtout nos actes, de promouvoir la paix, dont nous percevons, à travers les replis frileux et les conflits, qu’elle est encore bien fragile. Puissent nos engagements promouvoir une fraternité dénuée de naïveté et riche de nos histoires et de nos diversités. Il nous faut avancer au large. Toutes ces personnes, dont nous honorons ici fidèlement la mémoire, nous y invitent, voire nous y obligent.

 

En savoir plus sur le Monument au morts du Lycée Gay Lussac.

 

Dans le cadre du devoir de mémoire, l’association des Anciens du Lycée Gay-Lussac rend chaque année hommage aux morts du lycée. Cette cérémonie se déroule traditionnellement au moment de l’assemblée générale annuelle, ajournée cette année pour raisons sanitaires. Nous avons tout de même tenu à maintenir, en accord avec Monsieur le proviseur du lycée Didier Leroy-Lusson ce temps de recueillement.

 

Mot de la Présidente

Je voudrais remercier Monsieur le Proviseur pour sa présence et son accueil et les Associations d’Anciens combattants ainsi que les représentants des élèves.
Cette cérémonie au monument aux morts de notre lycée est toujours un événement marquant et immuable pour notre association des Anciens de Gay-Lu. Et malgré la pandémie, nous avons souhaité avec M. le Proviseur garder ce temps du respect et du souvenir.

Le moment pour nous d’honorer la mémoire de tous ces anciens élèves, professeurs, personnels, qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France.
Notre camarade Michel Kiener désirant intervenir pour un hommage historique, je lui cède bien volontiers la parole.

Hommage au monument aux morts du 14 novembre dernier au Lycée Gay-Lussac – Photo : Fabrice Varieras

Hommage aux morts du lycée Gay-Lussac

Nous détestons les grands mots et pourtant nous sommes là, devant ce monument aux morts comme chaque année, obstinés à rappeler qu’un peuple et une nation ont en effet une histoire, une histoire faite de grands bonheurs mais aussi de sang, de larmes et de servitude surmontés. La Grande Guerre, cette guerre effarante et grotesque au départ, a fait vivre aux combattants l’horreur absolue, au point que les survivants, face à un Arrière abreuvé de propagande grossière et de Fakenews à répétition, face à leurs familles mêmes, se sont tus au retour, comme enterrés vivants. Nous sommes là aujourd’hui pour dire, pour leur dire, que nous savons.

Didier Leroy-Lusson, proviseur du lycée et Danièle Bonneau, présidente de l’association autour de la gerbe déposée au monument le 14 novembre dernier. Photo : Fabrice Varieras

Mais nous, aujourd’hui, au nom des morts qui sont nommés ici et qui n’y sont pour rien, si j’ose dire, personnels et anciens élèves de ce lycée morts pour quoi ?, il nous faut apprendre à faire un pas de plus, apprendre à intégrer à notre récit national, et à les assumer comme tels, tous les morts liés à notre histoire, ceux qui ont fait la fortune de nos ports négriers, et ceux qu’a entraînés, si chaotique, si complexe, si riche aussi en ouvertures culturelles mais aussi en violences primaires, la conquête de notre empire colonial. Ce fut l’histoire de la France républicaine et laïque, de cet « empire de cent millions d’habitants » dont on nous ressassait jour après jour la grandeur il n’y a pas si longtemps encore, l’histoire de cette expansion coloniale qui nous vaut à la fois aujourd’hui

  • une audience à l’international dont nous mesurons mal l’importance,
  • et, sur tous les territoires de la République, la présence d’un potentiel humain – comment le dire autrement ? – d’une grande richesse, notre meilleur gage pour l’avenir. Par ce lycée sont passés tant de Portugais, de juifs étrangers, d’enfants de Pieds-noirs, de réfugiés d’Indochine et d’immigrés !

Et je le dis en n’oubliant rien – pas plus que vous – des drames et des crimes qui nous frappent et nous frapperont encore, n’en doutons pas.
Notre passé fut ainsi fait, de l’absurde des guerres, de crimes de masse et de meurtres politiques insensés, cela ne date pas d’hier. Sauf que nous existons, pays des trois mots clés – liberté, égalité, fraternité – qu’il faut faire vivre, pays d’une concorde laïque voulue et toujours à construire, pays de Marianne aux seins nus rompant les barricades et les codes, au nom de quoi sont morts nos morts de guerre et des révoltes civiles. On a quand même le droit de leur dire, une fois par an, qu’on ne les oublie pas !

En savoir plus sur le Monument aux morts du Lycée Gay-Lussac.

 

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Samedi 15 février, triste nouvelle, un de nos camarades et surtout un ami, nous a quittés. Vanden, comme on t’appelait entre nous, est décédé à 71 ans après un combat courageux de deux ans contre la maladie.

HommageBrillant élève de Gay-Lu jusqu’en classe prépa, professeur de lettres puis directeur du Centre de Documentation Pédagogique et membre de l’Action Culturelle du Rectorat de Limoges, tu es resté attaché toute ta vie à l’Education sous toutes ses formes.

Dans le même temps, tu t’investissais en politique dès le lycée, dans cette période de foisonnement des idées de la fin des années 60.

Conseiller municipal, Maire de Saint-Just le Martel, dernier Président du Conseil Régional du Limousin, premier vice-Président du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine, Président de la Communauté urbaine Limoges Métropole, ton parcours politique est exceptionnel, toujours au service des autres.

Dans un autre domaine, dans une atmosphère conviviale, à laquelle tu associais toute la population de Saint-Just, tu rassemblais des dessinateurs du monde entier dans le Salon International du dessin de presse et d’humour. Là encore, tu avais le souci de mettre à la disposition des jeunes, toute cette culture si riche et si diverse.

Et puis, tu étais notre AMI, toujours fidèle à Gay-Lu, toujours attentif et disponible, malgré tes nombreuses responsabilités.
On ne t’oubliera pas Gérard, notre cher Lycée est si fier de toi.

Pour les Anciens de Gay-Lu, la Présidente, Danièle BONNEAU.

 

Un autre de nos camarade, Alain Texier, partage avec nous quelques souvenirs.

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L’assemblée générale annuelle de l’Association des anciens élèves du lycée Gay-Lussac s’est tenue le 24 novembre dans la salle Joseph Storck du lycée. À son issue, le conseil d’administration a été renouvelé et, le mandat quadriennal de Jean-Pierre Levet étant arrivé à son terme, c’est Danièle Bonneau, vice-présidente, qui a été élue présidente.

 

Passation entre Jean-Pierre Levet et Danièle Bonneau

La réunion a été précédée d’une conférence donnée par le docteur Gérard Terrier, appelé à présider le traditionnel banquet organisé au réfectoire de l’établissement.

Après la lecture des rapports statutaires, Jean-Pierre Levet a présenté un bilan de son action, en évoquant notamment la modernisation du site Internet, la création de manifestations culturelles dites Rencontres de Gay-Lussac et l’organisation de diverses conférences, les unes et les autres ayant été ouvertes non seulement aux élèves actuels et anciens du lycée, mais aussi au public de la ville, le succès de la célébration en 2017 du cent-cinquantième anniversaire de l’association avec la restauration du monument aux morts, l’accueil réussi du congrès national de l’Union des A (associations d’anciens élèves de la France entière), l’accomplissement de démarches ayant abouti à l’inscription au titre des monuments historiques de la plus grande partie des bâtiments anciens du lycée et les hommages rendus à d’éminentes personnalités qui ont profondément marqué la vie de Gay-Lussac, le proviseur Joseph Storck, Juste parmi les Nations, les professeurs Louis Beauduc et Pierre Delage, ainsi que, cette année deux présidents d’honneur aujourd’hui décédés, Charles Roumagnac et Robert Vergnaud.

Nommé président d’honneur de l’association, Jean-Pierre Levet a, avant d’inviter l’assistance à se déplacer en direction de l’ancien bureau du proviseur, attiré l’attention de l’assistance sur la nécessité de veiller au devenir de la chapelle du lycée ainsi qu’à celui du retable qu’elle héberge depuis tant d’années, remercié toute l’équipe qui l’a secondé avec dynamisme et efficacité et chaleureusement félicité Danièle Bonneau pour sa brillante élection.

Lire l’article « Une présidente pour les anciens du Lycée Gay-Lussac »

 

Hommage à Charles Roumagnac et Robert Vergnaud

Des portraits photographiques de Charles Roumagnac et Robert Vergnaud ont alors été placés dans la salle dont dispose désormais l’association avant la traditionnelle cérémonie de dépôt de gerbes devant le monument aux morts sous la présidence de M. Franck Damay, proviseur du lycée.

Un émouvant hommage rendu par Albert Nicolas, ici entouré de Hubert Laroudie et Jean-Pierre Levet

Rappelons que Charles Roumagnac fut un grand serviteur de l’Etat auprès des présidents Vincent Auriol, René Coty et Alain Poher (pendant les deux intérims de ce dernier), de la région (en tant que TPG) et de la ville (comme adjoint au Maire de Limoges). Robert Vergnaud fut quant à lui un diplomate en poste dans diverses ambassades, avant de devenir Directeur des transports aériens de l’Aviation Civile, puis d’être nommé Président-directeur général d’Air Inter et d’accéder à de nombreuses fonctions (notamment celles de membre du conseil économique et social national et de Président du Syndicat National des Transports Aériens etc.), sans jamais oublier Limoges, sa ville natale.

 

Nouveau Conseil d’Administration et Comité

  • Présidente : Danièle Bonneau
  • Vice- présidents : François Frugier, Bernard Gorse, Jacques Levet (chargé de la section parisienne)
  • Secrétaire général : Fabien Leblanc
  • Coordonnateur des activités : Yves Lesperat
  • Responsable communication : Annabelle Denis
  • Archives écrites et orales : Michel Kiener
  • Animation culturelle : Gerard Peylet
  • Trésorier : Philippe Demaison
  • Trésorier adjoint : Jean-Michel Parlatore
  • Membre de droit : Franck Damay, proviseur du Lycée Gay-Lussac
  • Membres sortants du comité : Yves Croguennec, François Frugier, Gérard Peylet.
    Ils sont remplacés par les membres élus jusqu’en 2022 ou membres entrants : Pierre Herquin, Paula Iselin, Gérard Terrier, Askolds Vilks.

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