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En cette période de rentrée, l’Association des Anciens est heureuse de vous annoncer la sortie de « Le mystère de Châlucet – Crimes et histoire en Limousin » de Laurent Bourdelas.

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« Laurent Bourdelas inaugure une nouvelle série de polars, où se mêlent des épisodes de l’histoire du Limousin et des enquêtes policières menées aujourd’hui, par un roman qui se déroule autour de l’un des lieux emblématiques des environs de Limoges et Solignac : la forteresse en ruines de Châlucet, sur son éperon barré entouré par la Briance et la Ligoure.

Spécialiste du lieu pour la sauvegarde duquel il milita, il fait revivre avec verve l’épopée des brigands – Perrot le Béarnais et Aymerigot Marchès – qui s’en emparèrent au XIVe siècle ; ilévoque aussi la figure d’un autre « routier » : Geoffroy Tête-Noire, à Ventadour.

De nos jours, le capitaine Léonard Vinoy et le lieutenant Mathieu enquêtent sur la mort par crucifixion de celui qui devait devenir le conservateur départemental du site de Châlucet. L’opportunité pour l’officier de police limougeaud (par ailleurs propriétaire d’un bar à vin), de multiplier les rencontres, notamment avec un chanteur de rock sataniste installé dans la campagne limousine, et de faire découvrir à son adjoint les charmes de Limoges.

Chevauchées, ripailles, amours et trahisons médiévales s’immiscent dans la progression de l’enquête, créant ainsi un suspense original. »

Jean-Christophe TORRES, vient de publier aux éditions du Cygne un ouvrage intitulé : Laïcité et Education. La trahison des valeurs.

"Laïcité et éducation. La trahison des valeurs." un livre de Jean-Christophe TorresInvoquée de toutes parts pour se porter au chevet d’une fraternité menacée, comment faut-il aujourd’hui comprendre la laïcité ? Celle-ci doit-elle s’entendre, en cohérence avec ses origines historiques, comme une exigence inaliénable de liberté pour le citoyen ? Ou s’agit-il à l’inverse, au nom d’un incontestable retour du religieux, de justifier par elle un contrôle public accru sur les croyances personnelles ? Derrière cette problématique en apparence théorique se construisent très concrètement, à notre insu et sous couvert de pensée consensuelle, un nouveau modèle de société comme une nouvelle conception de l’école.
Et c’est bien alors une forme de trahison qui se joue, une transmutation inédite de nos idéaux démocratiques dont le sens, lentement, nous échappe jusqu’au point d’inversion – jusqu’en un moment irréversible de bascule où ils finissent par se contredire ou, pire encore, par ne plus rien vouloir dire d’essentiel. L’enjeu est alors de mesurer cette évolution, d’en saisir les conséquences directes pour une école qui est plus que jamais en première ligne de ce renouveau républicain.

Nul ne peut aujourd’hui ignorer la mobilisation autour des valeurs comme leur difficile incarnation dans un espace social à la fois éclaté et libéré : mû par la dynamique des besoins consuméristes et des exigences collectives, en tension permanente entre l’individualisme triomphant et l’urgence d’un bien commun à restaurer. L’Etat, la puissance publique qu’il porte en lui, se trouvent entravés dans ces contradictions : tout à la fois omniprésents et impuissants, agissant sur tous sujets et n’étant authentiquement efficace sur aucun. Ces paradoxes d’une force instituée qui n’en est plus vraiment une, d’une politique qui transmue désespérément la maigreur de ses effets en une boulimie communicationnelle disent le mal grandissant de nos démocraties.

Des citoyens, de plus en plus éduqués, de plus en plus en attente de confort et de liberté, trouvent en vis-à-vis de cet appétit insatiable à vivre et à consommer qu’ils revendiquent comme leur droit le plus strict une puissance publique désormais incapable d’assurer le lien entre ces juxtapositions de désirs aussi personnels qu’infinis. Car le nœud gordien de notre crise républicaine est bien là, dans cette exigence si mal formulée par le rapprochement artificiel de deux mots accolés d’un tiret : le « vivre-ensemble ». La maladresse de la terminologie signe ici la vacuité du concept. Adjonction improbable de deux termes dont l’association ne signifie concrètement pas grand-chose, ne renvoie communément à nulle perception exacte d’une réalité qui serait vécue et constatée par tous. Oui, nous vivons bien « ensemble », réunis par des besoins et des tâches, rassemblés autour de services publics et par quelques rares moments de partage – mais divisés, surtout et de plus en plus, quant aux valeurs et aux conceptions globales du monde et de l’homme, de la finalité de nos vies et du progrès auquel nous aspirons.

Pour en savoir plus, lire la suite sur Educavox.

Laïcité et Education. La trahison des valeurs. par Jean-Christophe TORRES

  • Paru aux Editions du Cygne (11 avril 2016), collection Pensée.
  • Broché 198 pages – ISBN : 978-2-84924-448-7 – 20,00 euros