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Tout l’été, les panoramas du Limousin se dévoilent sur France Bleu ! Dans la foulée de la publication de deux ouvrages aux éditions Mon Limousin (101 panoramas et points de vue en Limousin, tome 1 : Creuse et Haute-Vienne ; tome 2 : Corrèze), Lucas Destrem est au micro de Véronique Henry pour explorer une sélection de 40 lieux depuis lesquels la vue s’ouvre plus ou moins largement sur les paysages du Limousin.

Ces chroniques sont diffusées du 3 juillet au 1er septembre, chaque jour sur France Bleu Limousin (9h15 et 16h) et sur France Bleu Creuse (16h), et disponibles en réécoute en ligne.

Ecoutez en ligne les Panoramas du Limousin avec Lucas Destrem sur France Bleu Limousin !

En quelques minutes, nous partons à la découverte d’un point haut, d’un panorama connu ou plus secret en Corrèze, Creuse ou Haute-Vienne. : ici une balade, là une anecdote, ou encore une lecture de paysage.

Que le panorama soit large, à 360 degrés, ou réduit à un plus discret cône de vue, c’est dans ces sites, des crêtes de Toulx aux gorges de la Dordogne, des terrasses de Tulle ou de Limoges aux étangs marchois, que se cristallise un peu de l’identité paysagère du Limousin, plurielle et mouvante. Fréquenter ces lieux, c’est aussi, indirectement, en exiger l’entretien, au bénéfice d’un tourisme de contemplation, tranquille et durable !

De ces belles balades estivales dans ce Limousin, cher à nos cœurs.

Le 20 janvier 2023, Lucas Destrem, géographe, était l’invité des Rencontres de Gay-Lussac, le temps d’une conférence au lycée sur le thème « Nom d’une rue ! Petites histoires de la toponymie à Limoges », suivie d’une séance de dédicaces de son « Dictionnaire des rues de Limoges », paru aux Editions Mon Limousin.

Lucas Destrem, ancien du lycée, a été présenté pour l’occasion par Laurent Bourdelas. Il a pu aborder devant un auditoire captivé, l’évolution du corpus toponymique valorisé, la question des responsabilités et des discours officiels, les débats et polémiques liés aux dénominations, quelques anecdotes originales, et idéalement des représentations cartographiques et statistiques.

Synthèse de la conférence de Lucas Destrem

Si le Dictionnaire des rues de Limoges, publié en 2019 aux éditions Mon Limousin, proposait de façon monographique un descriptif avant tout historique d’une sélection de voies de Limoges, l’idée de cette conférence était d’aborder ce vaste sujet par un angle à la fois plus insolite et probablement plus politique. Car les noms de rues (ou odonymes) sont plus que des outils pratiques d’aide au repérage ; ils sont aussi des objets symboliques.

Plusieurs questionnements le soulignent : qui nomme les voies ? quelles sont les motivations, les valeurs en jeu ? quels débats ce sujet a priori essentiellement technique génère-t-il, au gré des événements de l’histoire locale et nationale ? Autant de questions… auxquelles quelques éléments de réponse ont pu être apportés. Dans la mouvance de géographes ayant délaissé la seule approche archéologique et linguistique de la toponymie, pour y préférer une lecture plus géopolitique, Lucas Destrem a repris à son compte la théorisation de la « toponymie critique » et l’a appliquée à Limoges.

Au programme : d’abord un renvoi aux sources primaires, les délibérations du conseil municipal conservées par les Archives municipales, puis une évocation panoramique de cette odonymie vernaculaire, dont les noms rappellent la trace d’un Limoges ancien et pour partie disparu (métiers, confréries, villages ruraux ou anciennes familles)…

Les défis posés par l’entretien des plaques ou l’éradication des doublons rappellent chacun à leur manière la responsabilité des décideurs dans ce domaine. Un engagement qui évolue avec le temps, en même temps que fluctuent les valeurs « officielles » du régime, les libertés des collectivités, ou les stratégies des élus locaux… Ces derniers, acteurs toponymiques par excellence, se saisissent des rues pour y apposer le nom des personnalités d’un véritable Panthéon syncrétique, à la fois national et communal. Au fil des mandatures, ils valorisent des défunts et parfois quelques vivants, écartent des figures controversées, s’efforcent de compenser l’inertie du passé par la mise en lumière des réussites économiques… et essaient de contenter la population, sans trop l’associer au processus de dénomination. Laquelle recourt aux courriers, pétitions et plaques factices pour tantôt saluer ou déplorer. Cette toponymie, loin d’être neutre, pas toujours consensuelle, même (surtout ?) quand elle le prétend, n’en est pas moins un patrimoine spécifique, à connaître et expliciter. De nombreuses initiatives, ici et ailleurs, pourraient inspirer les acteurs locaux.

L’entreprise plus rigoureuse d’une histoire complète des dénominations des voies à Limoges reste à mener. Cette conférence entendait au moins poser quelques jalons en ce sens. Un quizz participatif en fin de conférence a permis de mesurer l’intérêt du public pour ce sujet inépuisable.

 

Plus d’information sur le « Dictionnaire des rues de Limoges » de Lucas Destrem, paru aux Editions Mon Limousin.

L’historien Philippe Grandcoing s’associe à la géographe Hélène Lafaye-Fouhéty pour nous conter la transformation d’un pays pauvre en paradis touristique avec la publication de « Sublime Périgord ».  Tous deux ont des racines périgourdines et sont enseignants en classes préparatoires au lycée Gay-Lussac à Limoges. Ils relèvent ici le défi d’un portrait original du Périgord.

 

Le Mot de l’éditeur

Sublime PérigordPartir à la découverte d’une des destinations préférées des touristes français et étrangers tout en expliquant les origines et les étapes de son succès, telle est l’ambition de Sublime Périgord. Croisant le regard d’une géographe et d’un historien, ce livre invite à revivre par le texte et par l’image cette lente alchimie qui, depuis près de deux siècles, a fait découvrir et changer ce territoire. Hélène Lafaye-Fouhéty et Philippe Grandcoing suivent ainsi, du XIXe siècle à nos jours, la mutation du regard porté sur les paysages et monuments.

Ils revisitent aussi bien la littérature et le cinéma que la peinture ou la photographie, analysent ce que le Périgord doit à sa gastronomie, à ses sites préhistoriques, à ses vestiges antiques ou médiévaux, à ses villages et à ses saveurs. Se dessine aussi, de Montaigne à l’abbé Breuil en passant par les Britanniques et les chefs étoilés, l’importance de ses ambassadeurs, anonymes ou célèbres qui ont contribué à la fabrique de ce territoire d’exception. De Lascaux à Brantôme, de Sarlat à Monpazier, de la Double au Bergeracois, ils dressent une carte tout en nuances et en richesses où se découvre au coin d’une halle, au détour d’un sentier ou au débouché d’une ruelle, une région qui a su allier préservation du patrimoine et invention d’un art de vivre.

 

« Sublime Périgord : la fabrique d’un territoire d’exception » de Philippe Grandcoing et Hélène Lafaye-Fouhéty, paru chez Les Ardents Editeurs. Juillet 2021.
Beau Livre, Format 19,5x28cm.  240 pages. ISBN 978-2-490623-13-6. Prix public 29 €

 

Les auteurs

Hélène Lafaye-Fouhéty et Philippe Grandcoing ont en commun des origines périgourdines. Curieux du monde passé et présent qui les entoure, ils en ont fait à la fois métier et objet d’étude. Géographe, Hélène Lafaye-Fouhéty a mené de nombreuses recherches sur les Britanniques en Périgord et sur le renouveau des campagnes françaises. Aujourd’hui, elle s’intéresse également à la géographie culturelle ainsi qu’à la géopolitique. Historien, spécialiste du XIXe siècle, Philippe Grandcoing s’est longuement intéressé aux sociétés rurales. Ses travaux actuels portent essentiellement sur l’histoire du patrimoine. Enseignant tous les deux en classes préparatoires aux grandes écoles au lycée Gay-Lussac à Limoges, ils ont mis en commun leurs connaissances, leurs méthodes et leurs analyses pour offrir au public ce regard croisé sur les réalités d’un territoire dont le nom est une invitation au voyage : le Périgord.

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