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Quatre-vingt-dix ans après la traduction de « Sanctuaire », qui révéla Faulkner en France, Romain Artiguebère nous livre une analyse de l’écrivain, romancier de la trace, de la sensation et surtout de l’héritage. Sise dans la terre fendue – et surtout fictive – du comté de Yaknapatawpha, cette œuvre magistrale a dépassé l’indécente assignation à résidence que certains cherchèrent à lui appliquer, renvoyant ce bout d’Universel à une Littérature locale bien éloignée de sa nature première. A travers Faulkner, une part de l’Homme se révèle, dans sa misère d’héritier, son épaisseur tragique de mémoire vive, de bois vivant et perpétué, toujours mu par la sève originelle ».

« Je n’écris pas pour dire ce que je pense, mais pour le savoir ». Sans doute est-ce mon courant de conscience qui me conduit à associer cette phrase d’Emmanuel Berl à l’œuvre de Faulkner, à son acte d’écrire le Sud meurtri d’une Guerre sans âge, celle de la Sécession, terrible trace qui ne disparaît pas, comme l’atavisme des Compson, des Sartoris ardents et des Snopes traînants, la honte active, tenace et lasse d’une terre qui ne ment pas, la résilience d’un feu sans armistice.

Ecrire dans la moiteur des fiefs de Lee, donner à voir ce Mississippi où l’on lynche à l’appel d’un slogan, où l’on remet le destin de comtés centenaires aux Vardam et Bilbo, ces potentats locaux qui tinrent sous leur férule confédérée, sous le joug démocrate au discours enfiévré, le destin d’une Amérique arrachée de ses fondations et privée pendant quatre ans de ses mamelles philadelphiennes. Comprendre les lignées bouleversées par l’angoisse de n’être plus qu’un nom effacé par le Temps. Tels sont sans doute les sensations et les effets que l’œuvre faulknérienne procure au lecteur, une œuvre dont le style est à lui seul un paradoxe extraordinaire, comme la transcription naturelle d’une oralité, d’un « chant » populaire si bien travaillé qu’il est devenu la prose des Hommes défaits.

Faulkner fut un brûleur, cavalier frénétique, aviateur tumultueux, ivrogne invétéré dans cet « Etat du Magnolia » où coulent toujours Bourbon, liqueurs chaudes comme le Sang et bien sûr Salsepareille. C’était aussi un Homme discret, un de ces génies calmes habités d’un bon sens qui diminue parfois mais qui chez lui nourrit une œuvre à l’abondance fluviale, coulant dans Jefferson, aux pieds des caroubiers de Yaknapatawpha. Une œuvre complexe au Style alambiqué, entremêlé parfois comme les affres intérieures de l’héritier. Une œuvre épaisse, ardue, exigeante et prolixe. Un corpus épatant qui valut à la plume de Lafayette – pardon pour ces surnoms qu’il vouait aux gémonies de la vulgarité – l’obtention d’un Nobel en 1950, après un an de rumeurs folles, dans le fatras lassant des hésitations de jurés qui souhaitèrent le lui attribuer en 1949.

Cette œuvre est celle de la marque et du stigmate, celle de la trace qui ne part pas, de la souillure et des lignées dont ne se départit vraiment jamais. Elle est aussi celle des patronymes, des allégeances à la Pensée commune d’un terroir qu’on ne quitte pas plus que la relève d’une communauté, la horde des « Junior », n’abandonnerait un nom sans lequel on ne peut être.

La famille Sartoris forge une grande part de l’œuvre générale. Elle est un patronyme récurrent, courroie de transmission du message faulknérien. C’est une lignée battue par les vents du chaos et dont tous les membres sont frappés de morts prématurées. Comme les Rougon, Macquart, Thibault ou Buddenbrook, elle garnit les tombereaux d’anthroponymes élevés en archétypes, de noms que l’on dit propres et qui marquent un espace, épaississent un écrit grâce à eux élevé en référence. Dans L’Invaincu, roman de formation qui détermine cette lignée des Sartoris, Bayard instille, dans sa propre famille, la faute et le péché en désirant l’interdit au cœur de la Guerre, c’est-à-dire la propre femme de son père. Ainsi retrouve-t-on là un peu de cette charge honteuse qui fit le sel de Radiguet dans son Diable au corps, l’intrusion d’un front immatériel dans « l’arrière » protégé des combats. Car l’attirance incestueuse du jeune Bayard pour Drusilla ne révèle pas seulement la matrice du Faulknérisme, elle est la personnalisation d’un tabou, l’exposition d’un mal si puissant d’être tu.

Un génie qui s’ignora toujours

Il semble que Faulkner n’ait pas vraiment compris l’origine de sa destinée. Sans doute est-ce là le succulent paradoxe du romancier de l’indice et de l’hérédité, capteur du trait qui détermine, du geste qui confond, de toutes les extensions du domaine de l’anatomie, sculpteur d’identités, de clans gorgés de souvenirs familiaux, d’une Mémoire de comtés.

Pour son biographe Frederick R. Karl, Faulkner « contredit presque systématiquement ce dont il s’est nourri », une assertion qui nous éclaire lorsqu’on songe aux rapports que l’auteur entretenait avec le Sud. Il est difficile d’établir la nature d’un lien qui, de toute manière, harnache et détermine comme un nom, porté avec la fierté nécessaire que la circonstance mue en charge patronymique. Ce Sud, Faulkner le révère-t-il ou le stigmatise-t-il ? La même ambivalence nous enserre dès lors qu’on s’interroge sur la question raciale. Et ce fut à l’occasion d’une rencontre avec l’écrivain Mohammed Mbougar Sarr, formidable « globetrotteur » littéraire « si souvent passé par l’Amérique et les vieilles terres confédérées », qu’a jailli devant mois l’Institution faulknérienne, la statue de Légende que le Goncourt 2021 qualifia « d’essentielle », c’est-à-dire de recours dans ce qui constitue, à certains égards, le grand mensonge du monde étasunien.

Et c’est sans doute ce goût du Vrai, la révélation d’une Gloire déchue maintenue par la réminiscence, qui constitue le nœud gordien du roman faulknérien. Car, comme le soulignait à raison Heidegger, « l’art est un advenir de la vérité ». Et c’est précisément devant cet art que l’auteur s’est effacé, comme un père éclipsé par son fils continuateur de la lignée. Il l’a fait intégralement, c’est-à-dire jusque dans son épitaphe, choisie par lui avec une insolence de trompe-la-mort, une assurance qui dit beaucoup de la grandeur morale du personnage : « il fit des livres et il mourut ». L’éternel et la postérité n’ont qu’à bien se tenir. Et il n’est pas nécessaire de s’intéresser à l’Histoire de l’Amérique pour apprécier un « style » certes parfois tortueux mais toujours poussé par le souvenir de la fierté passée, un souvenir tenace et résolu de l’extrême Sud étasunien par trop conscient de son déclin. Le comté fictif de Faulkner est en effet comme ces fauves blessés qui bougent encore, l’animal tiraillé par l’abandon et le sursaut, rugissant dans son baroud d’honneur, le résidu actif et las, capitulard et résistant, d’un monde éternel et pourtant finissant, celui des petits Blancs du Sud profond qui ne cesse pas d’expirer.

A Yaknapatawpha sommeille la Vérité fragile des lignées confédérées, où chaque mort est une étape de plus vers l’amoindrissement du Souvenir, fardeau libérateur qui choit à moins qu’on ne l’exerce.

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Notre camarade Pierre Bergounioux remonte le temps avec « Le Bois du Chapitre »… Le monument de la Grande Guerre à Brive, et les livres conduiront l’enfant puis, plus tard, l’auteur, à se représenter ce qui s’est produit : un épisode du massacre à Verdun devant lequel « on ne peut que se taire et se retirer »..

Le mot de l’éditeur

Le titre, amphibologique, dit tout. Précisons cependant que la scène a lieu, d’abord, dans les années soixante, à Brive-la-Gaillarde, devant le monument aux morts élevé, place Thiers, à la mémoire des soldats tombés pour la Patrie durant la Première Guerre mondiale. C’est là que se tiennent les cérémonies auxquelles l’enfant assiste, sans réaliser « ce qu’ils furent », tandis que les héros, un à un, disparaissent. Le même, jeune lecteur, ouvre pourtant à la bibliothèque municipale de l’endroit les livres sur l’époque afin d’en apprendre davantage sur les circonstances et les modalités du désastre, de trouver des explications sur ce qui a eu lieu, la présence des estropiés dont le nombre impressionne, la vue fait peur. Mais c’est l’incompréhension qui s’impose. Manquent aux livres noyés de gris « le relief, les détails, les finesses ». Et puis l’enfant, tout au présent, est trop jeune quand s’interpose aussi, pour que la réalité se dresse enfin devant soi, l’échelle réduite des reproductions qui est censée la représenter mais, en partie, la trahit.

Puis la scène se déplace, des années plus tard, à Verdun, toponyme qui, à sa façon lui aussi jusqu’à aujourd’hui, dit tout, des autres lieux qu’à soi seul il condense, de l’épouvante et du sacrifice des jeunes soldats ; Verdun où l’auteur s’est un jour rendu, comme pour constater, vérifier, in situ, pour établir enfin le rapport. Quand un temps persistent encore une approximative représentation du théâtre des opérations, la confusion, l’indistinction de l’enfance, soudain la géographie réelle dissipe tout des premières impressions, des lectures. Si bien qu’on n’en revient pas. « Quelques centaines de mètres carrés ont reçu des millions d’obus ». Et, si l’horreur est encore tapie sous l’apparence des choses, c’est pourtant « l’absence pure et simple qui témoigne du passé, de sa persistante présence ». La nature, le silence semblent avoir jeté sur les lieux un voile d’oubli. Quand, à la toute fin, « un large morceau de drap noirci » bosselle la terre, l’auteur comprend qu’il est de trop, qu’il est temps de clore son métonymique Bois du Chapitre.

« Une dernière chose. Quand le monde, avec nous, commence, qu’on est momentanément, miséricordieusement, sans passé ni avenir, qu’on vit au présent, comment imaginer que tout n’a pas toujours été dans l’état où nous le trouvons, merveilleux, déchirant, nécessaire, injuste, parfait. Et lorsque l’heure a fini par venir où j’aurais pu lever la tête, demander à grand-père, à l’oncle, ou même, avec respect, infini ménagement, aux pauvres monstres, aux gueules cassées, aux ægipans, ils avaient disparu de la lumière tiède, changeante, où nous passons. » Pierre Bergounioux

« Le Bois du Chapitre : Verdun 14-18 » de Pierre Bergounioux. Paru aux éditions Fario, collection Theodore Balmoral – Février 2023. Format : 11,5 x 18,5cm, 32 pages – ISBN : 1091902925 – Prix : 11 €

L’auteur

Pierre Bergounioux est originaire de Brive. Ecrivain français de renom, ancien du Lycée Gay-Lussac de Limoges, ancien élève de l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud, agrégé de lettres modernes, à l’occasion critique littéraire, il est aussi sculpteur, professeur de lettres et militant de gauche.

Après avoir passé l’essentiel de sa carrière en collège, Pierre Bergounioux dispense depuis 2007 des cours sur l’histoire de la création littéraire aux Beaux-Arts de Paris.

Notons l’édition des Cahiers de Lherne qui lui est dédié.

Les Anciens de Gay-Lu avaient eu l’occasion d’accueillir Pierre Bergounioux lors d’une des Rencontres de Gay-Lussac organisées par Laurent Bourdelas en 2017.

Notre camarade Pierre Bergounioux présente ici un texte haletant, reflet de la philosophie de la guerre et du temps, par le prisme de cet instrument stratégique que représentait le Boeing B-17 dans l’histoire.

Le mot de l’éditeur

Pour les Anciens, déjà, la guerre était mère de toutes choses. C’est pour exterminer qu’on innove, qu’on passe du silex au bronze puis au fer, de l’arc à l’arquebuse. Ça a pris des millénaires. Les forgerons oublièrent qu’ils avaient succédé aux tailleurs de pierre. L’espèce découvre tard qu’elle a une histoire et c’est tout récemment que ceux qui la font savent qu’ils l’accomplissent. Il a fallu, pour cela, que le devenir précipite son rythme, que des changements significatifs apparaissent dans l’étroite frange que forment, entre le peuple innombrable des morts et celui, futur, qui attend son heure, dans les limbes, les trois générations de vivants.

Pierre Bergounioux présente ce texte haletant, philosophie de la guerre et du temps, par ces quelques mots :

« Universellement connu sous l’appellation de Forteresse volante, le Boeing B-17 fut l’instrument principal des bombardements stratégiques qui ruinèrent l’Allemagne. Il emportait dix hommes sur des distances supérieures à trois mille kilomètres, dans l’hiver inexploré des hautes altitudes battues par le feu ennemi. Leur aventure collective n’a pas été contée. Ses possibles interprètes n’y ont pas survécu. A partir d’une image de B-17 en perdition, on a épilogué sur les chances du récit, la liaison toujours incertaine entre l’événement et sa relation. »

« B-17 g » de Pierre Bergounioux. Paru aux éditions Fata Morgana – Février 2023. Livre broché, Format : 14 x 22 cm, 64 pages – ISBN :
2377921256 – Prix : 14 €

L’auteur

Pierre Bergounioux est originaire de Brive. Ecrivain français, ancien du Lycée Gay-Lusasc de Limoges, et ancien élève de l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud, agrégé de lettres modernes, à l’occasion critique littéraire, il est aussi sculpteur, professeur de lettres et militant de gauche.

Après avoir passé l’essentiel de sa carrière en collège, Pierre Bergounioux dispense depuis 2007 des cours sur l’histoire de la création littéraire aux Beaux-Arts de Paris.

Les Anciens de Gay-Lu avaient eu l’occasion d’accueillir Pierre Bergounioux lors d’une des Rencontres de Gay-Lussac organisées par Laurent Bourdelas en 2017.

Notre camarade Fabrice Varieras, CPE de classes préparatoires du Lycée Gay-Lussac, pose aujourd’hui son appareil photo pour reprendre la plume, toujours avec les Editions La Geste. « Chambres » est un recueil de 70 nouvelles, fictions noires, comme autant de récits à huis clos en chambres d’hôtels : fragments de vie, scandales et secrets se succèdent, pour une lecture des plus addictives.

Le mot de l’éditeur

Des chambres. Des chambres d’hôtel au creux desquelles, derrière chaque porte et dans chaque lit, on aime, dort, enfante, vit et meurt.
70 textes. 70 chambres : on pénètre dans ces chambres comme dans des matrices de fictions noires et dérisoires. Luxueuses ou insalubres, mélancoliques ou cafardeuses : elles vont accueillir les âmes nomades et les voyageurs égarés.

Par la voix de ses narrateurs, tour à tour solitaires, libidineux, malaimés ou névrosés, l’auteur sonde les bas-fonds du genre humain. Il s’adresse au lecteur, tantôt voyeur, tantôt complice, et il le plonge dans le huis-clos de chambres sombres ; chacune d’elles portant encore les traces âpres ou sensuelles, les fragments de scandale du passage de ces antihéros d’un monde cynique et absurde.

Des chambres devenues le laboratoire de l’intime, le réceptacle de toutes ces petites infamies, ces trahisons cruelles, ces jalousies morbides, ces amours polymorphes et clandestines dont on fait des histoires.

En ressortent des amants débraillés, au regard transi, des femmes aux cheveux gras et au corps engourdi, les uns et les autres endoloris d’une misère trop lourde à porter ; autant de vies trop communes, pathétiques, incarnations successives d’une humanité minée par le désamour, l’individualisme, le désespoir et la perversité.

“Chambres” de Fabrice Varieras, aux Editions La Geste, collection Moissons Noires – Parution : mai 2023. Livre broché, Format : 18 x 11 cm, 300 pages – ISBN : 978-2-38436-185-4 – Prix : 7,50 €

L’auteur

Fabrice VariérasNé à Tulle en 1971, Fabrice Varieras est diplômé en Géographie de l’Université de Limoges et de Toulouse II. Journaliste indépendant, il collabora pendant plus de dix ans au magazine Pays du Limousin, et nous offre quelques chroniques gourmandes dans la presse régionale.

Photographe*, il est l’auteur de plusieurs ouvrages et expositions dans lesquels il s’emploie à porter sur un territoire ou un sujet, un regard contemporain et esthétique, toujours à la recherche. Son livre « Limousin », édité avec Lionel Londeix, avait reçu le prix documentaire ARAL en 2019. Après “Corrèze”. son dernier ouvrage « Limoges remarquable » a suscité un bel intérêt auprès du public.

Fabrice Varieras est actuellement CPE des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles au Lycée Gay-Lussac de Limoges. Il est également impliqué au sein de l’association des Anciens de Gay-Lu.

Un nouvel opus dans la série Meutres en Limousin ! Avec « Tout va bien Darling ! » Franck Linol signe aujourd’hui son 16e tome avec une nouvelle enquête du commissaire Dumontel qui se prépare à partir à la retraite. L’auteur, Franck Linol, ancien du lycée Gay-Lussac de Limoges, sera prochainement l’invité de Laurent Bourdelas dans le cadre des Rencontres de Gay-Lussac.

Le mot de l’éditeur

Alors que le commissaire Dumontel s’apprête à partir en retraite il est confronté à sa dernière enquête.

Gilles Meirieu, chômeur paumé, meurt sur le trottoir d’un quartier de Limoges lors d’une rixe avec Pertuis, l’amant de sa femme. Légitime défense ou meurtre prémédité ? On retrouve le lendemain la femme de Meirieu, Sandra, assassinée dans son appartement…
En même temps, à la suite d’une grande déception, Séverin Ewendi, un enfant d’immigrés sénégalais de Bondy bascule dans la criminalité et devient un as des braquages solitaires. Sa vie se résume en une cavale permanente qui l’amène à traverser la France pour se réfugier à Barcelone.

“Tout va bien Darling » de Franck Linol, Geste Editions – Moissons Noires – Février 2023 – Couverture : brochée – Format : 20 x 14 cm – 260 pages – ISBN : 2384360612 – Prix de vente conseillé 13,90 €

L’auteur : Franck Linol

Extrait du site de Franck Linol :

Franck Linol est né à Limoges. Ancien lycéen de Gay-Lussac, puis enseignant dans le second degré, il a terminé sa carrière professionnelle à l’IUFM de l’Université de Limoges. Au début des années 80, il s’est investi dans la radio associative RTF (95.4) dont il sera le président durant trois années.

Il a publié son premier roman, La cinquième victime, un polar en 2010, chez Geste éditions (collection Le geste noir). Ce roman rencontra un tel succès qu’il donna le coup d’envoi à la série policière Meurtres en Limousin qui aujourd’hui, en comptant La jeunesse de l’inspecteur Dumontel, en est ici à son 16e opus avec Tout va bien, darling ! (2023).

Cap sur le site de Franck Linol pour en savoir plus sur l’auteur

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Au travers de son « Guide secret de Limoges », notre camarade Laurent Bourdelas nous dévoile des pans cachés de l’histoire de notre chère ville de Limoges. Cet ancien de Gay-Lu, passionné d’histoire et amoureux de sa ville natale, aime à nous chuchoter quelques secrets à partir de certains lieux, choisis avec soin, comme autant de points de départ de promenades de découverte de Limoges. 

 

Le mot de l’éditeur

La légende de Lemovix, une épidémie vaincue par les ostensions, la cour du Temple, la rue Ferrerie, artère des boutiques historiques, autant de récits mystérieux permettant de redécouvrir Limoges… Limoges, une ville de mystères dévoilés par un spécialiste de l’histoire locale…

De la ville d’Auguste à l’apôtre providentiel (le forum, les thermes publics, le Limoges caché…), des fastes médiévaux au bel ancien régime (les ostensions, la peste à Limoges…), une ville de porcelaine et d’élégance (l’or blanc, l’incendie de 1864, le parc Victor Thuillat…), une ville de sociabilité (la franc maçonnerie, la ville rouge…), autant de thèmes qui donnent lieu à la révélation de secrets insoupçonnés…

L’interview de l’auteur

En complément du mot de l’éditeur, vous pouvez vous référer à l’article paru dans le Vivre à Limoges de mai 2021, en page 51.

 

« Guide secret de Limoges » aux Editions Ouest France – Collection Tourisme, guides secrets. Mai 2021 – Couverture : brochée – Format : 13 cm x 19 cm – 144 pages – ISBN : 2737384222 – 14 €

 

L’auteur

Laurent Bourdelas

Laurent Bourdelas est professeur d’histoire et géographie à Limoges. Il est membre du Conseil d’Administration des Anciens du Lycée Gay-Lussac. Impliqué dans l’association, il est notamment à l’origine de la création des Rencontres de Gay-Lussac. Homme de radio depuis une trentaine d’années, il anime aujourd’hui chaque mois une chronique sur RCF « Des livres et vous ». Il est également photographe et écrivain. Récemment, son ouvrage « Les bouchers du château de Limoges » a donné lieu à une conférence de l’association. Enfin, sa biographie d’Alan Stivell (Editions Le Télégramme, 2012) est devenue une référence.

Notre camarade, Laurent Bourdelas, historien et écrivain passionné de l’histoire de Limoges, publie un nouvel ouvrage riche de nombreuses illustrations. « Les Bouchers du Château de Limoges » met à l’honneur l’histoire de la corporation des bouchers de la ville de Limoges, de la confrérie Saint-Aurélien, histoire également d’une rue et d’un quartier, du Moyen-Âge aux heures contemporaines : histoires, anecdotes, personnages, temps forts… 

 

Le Mot de l’Editeur

Dans cet ouvrage très richement illustré, l’auteur propose une histoire renouvelée de la corporation des bouchers du Château de Limoges, essentiellement ceux de la rue de la Boucherie. Remontant à l’Antiquité, évoquant le Moyen Âge, puis l’Ancien Régime et la période révolutionnaire, il étudie le XIXe siècle et la période contemporaine, nourrissant son travail de ceux de ses prédécesseurs, de celui des archéologues, mais également d’archives inédites, dont celles de la Confrérie Saint-Aurélien. C’est ainsi que l’on découvrira l’histoire du Cercle Saint-Aurélien, créé à la fin du XIXe siècle dans l’esprit corporatiste et chrétien cher à Albert de Mun.

Étudier cette rue emblématique de la ville de Limoges, c’est comprendre qu’elle se situe au carrefour de l’artisanat et du commerce, de la vie familiale, de l’architecture, de la religion, de la politique et de la gastronomie. C’est aussi saisir qu’elle participe de l’identité limougeaude, à tel point qu’elle a inspiré les écrivains et les poètes, mais aussi les peintres et les photographes, dont Laurent Bourdelas nous livre ici une anthologie. Le quartier a évolué au fil du temps, mais il est encore bien vivant et toujours cher à ceux qui le fréquentent, qu’ils soient de Limoges ou d’ailleurs.

 

Table des matières

  • Préface de Pierre Lamige, 1er syndic de la Confrérie Saint-Aurélien
  • La boucherie au temps des Gaulois et des Romains
  • Moyen Âge
  • Des Temps modernes au XIXe siècle
  • Dix-neuvième siècle et début du vingtième
  • Le Cercle Saint-Aurélien, entre corporatisme, religion et loisirs, de 1887 aux années 1960
  • La Confrérie Saint-Aurélien et la rue de la Boucherie des années 1960 aux années 2020
  • Une « figure obligée » : écrire sur les bouchers et leur rue
  • Peindre et photographier la Boucherie et les ostensions

Les Bouchers du Château de Limoges – Laurent Bourdelas – Editeur : Geste Editions, Collection Beau Petit Pays – Mai 2019 – 15,5 x 22 cm – 264 pages – ISBN: 979-10-353-0331-0 – Prix public : 20 €

 

Laurent BourdelasLaurent Bourdelas, écrivain, fait partie des Anciens de Gay-Lu. Impliqué dans l’association, il est notamment à l’origine de la création des Rencontres de Gay-Lussac.

 

Anciennes et anciens de Gay-Lu, vous avez vous aussi récemment publié un livre, réalisé un film ou même enregistré un album ? Faites-le nous savoir afin que nous puissions relayer l’information sur le Mag !

Le Faubourg des diaboliques, une nouvelle enquête de l’antiquaire Hippolyte Salvignac, est signée Philippe Grandcoing, professeur agrégé d’histoire en classes préparatoires aux grandes écoles au Lycée Gay-Lussac, engagé dans l’association des Anciens de Gay-Lu. Après Le Tigre et les pilleurs de Dieu, Philippe Grandcoing signe ici un nouveau roman historique dans lequel Le Tigre se trouve confronté au trafic d’art. De Picasso à Apollinaire, une plongée au coeur du Montmartre historique.

 

Le Faubourg des diaboliquesÀ l’été 1907, Hippolyte Salvignac, antiquaire parisien, est accusé du meurtre de l’époux de son ancienne maîtresse. Afin de prouver son innocence et de disculper un ami de Picasso, il enquête au coeur des élites parisiennes, de Montmartre au faubourg aristocratique du boulevard Saint-Germain, tout en recherchant les origines familiales de son ami, l’inspecteur Jules Lerouet.

Le Mot de l’Editeur

L’antiquaire et enquêteur amateur Hippolyte Salvignac est de retour dans la France haute en couleurs de Clemenceau ! Accusé d’avoir assassiné le mari de son ancienne maîtresse, il devra batailler pour prouver son innocence, mais aussi pour disculper un ami de Picasso. Ces nouvelles aventures le mènent tout autant dans le Paris interlope de Montmartre où naît l’art du XXe siècle, qu’au coeur du faubourg aristocratique du boulevard Saint-Germain. Au fil de ses investigations où s’entremêlent la quête des origines familiales de son ami l’inspecteur Jules Lerouet et la plongée au plus profond des turpitudes des élites, il découvre également un pays aux puissants contrastes, depuis la Sologne des chaumières et des châteaux jusqu’au Midi languedocien ravagé par la crise viticole.

Alliant toujours la qualité de l’information historique et un réel sens de l’intrigue, l’auteur fait revivre un moment riche en événements, celui de l’été 1907, où se forge dans la douleur et l’exaltation la modernité du XXe siècle, celle des Demoiselles d’Avignon mais aussi celles d’une économie mondialisée et d’une démocratie aux prises avec les colères populaires. Autant de défis pour les personnages historiques croisés au fil de ces pages captivantes, de Clemenceau à Picasso, en passant par Derain et Apollinaire.

Le Faubourg des diaboliques – Éditions De Borée – Collection : Vents d’histoire – Mars 2019 – Couverture : brochée – Format : 14 cm x 22,5 cm – 336 pages – ISBN : 2812924845 – 19,90 €

 

 

Philippe GrandcoingPhilippe Grandcoing est professeur agrégé d’histoire en classes préparatoires aux grandes écoles (hypokhâgne et khâgne) au Lycée Gay-Lussac à Limoges. Spécialiste de l’histoire de la société limousine des XIXe et XXe siècles, il consacre son talent d’historien à sa région. Auteur de nombreux ouvrages historiques et universitaires, il se lance aujourd’hui dans le roman historique avec cette première enquête de l’antiquaire Hippolyte Salvignac.

Philippe Grandcoing est engagé dans l’association des Anciens de Gay-Lu, en tant que membre du Comité.

« Deux fois disparue » est le dernier roman de notre camarade Florence Levet. Cette ancienne du Lycée Gay-Lussac est très engagée de l’association. Juriste de formation, elle a longtemps enseigné le droit comme les langues étrangères. En marge de sa vie professionnelle, et maintenant à la retraite, elle a toujours consacré son temps libre à l’écriture. 

 

Deux fois disparue« Lorsque le présent vient ranimer la flamme du passé.

Lorsque Lise vient demander à Guillaume Veyrel de l’aider à retrouver Caroline Rénier, sa mère disparue, elle ne se doute pas qu’elle va ranimer chez lui de lointains souvenirs encore douloureux. L’aventure dans laquelle se lance alors le jeune enquêteur lui ouvre des perspectives inattendues et l’histoire dont il a vécu quinze ans auparavant les débuts va connaître de surprenants prolongements. Qu’est-ce qui l’attend au bout de sa quête ? Retrouvera-t-il Caroline ? Ou bien sa vie prendra-t-elle un nouveau tournant ? »

 

Deux fois disparue – Florence Levet – Editeur : Nombre 7 – Janvier 2019
Dos carré collé – 148×210 – 410 pages – ISBN : 2368325514 – 20 €

 

Florence LevetJuriste de formation, universitaire et mère de famille nombreuse, Florence Levet consacre ses loisirs à l’écriture et à la musique. Auteure de nombreux romans, « Une vie pour une autre » a obtenu le premier prix au Salon des Pages Libres du Limousin en 2014. Elle est engagée dans l’association des Anciens de Gay-Lu, en tant que membre du Comité.
En savoir plus sur le parcours de Florence

 

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Pascal Plas, historien Limougeaud et membre de l’association des Anciens de Gay-Lu, présente son dernier ouvrage sur l’architecte Roger Gonthier (1884-1978). Paru aux éditions Lucien Souny, ce livre retrace la carrière de cet architecte, limougeaud de cœur, père de la gare de Limoges-Bénédictins et, peu avant, de la cité Beaublanc, qui s’inspire du modèle des cités-jardins. Véritable mine d’or pour tous les passionnés d’architecture, ce livre permet de redonner ses lettres de noblesse à Roger Gonthier et à son magnifique travail.

 

Roger Gonthier, un architecte singulier« Architecte diplômé par le Gouvernement, licencié en droit, chevalier de la Légion d’honneur […] dont l’activité s’est étendue à tous les domaines, bâtiments industriels, maisons de rapport, bâtiments publics, buildings, villas, parcs, urbanisme […], groupes d’habitations à bon marché en particulier à Limoges où ont été réalisées six cités (qui) représentent 1 200 logements, une superficie construite de 1 200 m2 et une dépense de 45 millions de francs […] » C’est ainsi qu’on présentait Roger Gonthier à l’issue de sa carrière. Un remarquable architecte atypique…, « notoirement méconnu », aurait ajouté Alexandre Vialatte. Le nom de Roger Gonthier, essentiellement associé à la gare des Bénédictins, est pourtant indissociable de l’histoire du logement social à Limoges dans l’entre-deux-guerres. Il construit la cité-jardin de Beaublanc, le groupe d’immeubles HBM des Coutures, les cités Ranson, Ruben, Betoulle et Thuillat, tout en menant de front une multitude d’autres chantiers. Il accorde autant de soin à édifier de prestigieux immeubles parisiens et des « palais » de bord de mer qu’à concevoir des appartements pour la frange la plus pauvre et la plus mal logée de la société. Toutes ses réalisations, y compris ses bâtiments sociaux, sont de qualité. Et cette qualité se retrouve toujours dans le parc immobilier de Limoges habitat – l’héritier de l’OPHBM né en 1920 – dont tous les logements constituent aujourd’hui à la fois des éléments patrimoniaux et des lieux de vie dynamiques en raison de leurs caractéristiques initiales de construction.

Roger Gonthier, un architecte singulier – Pascal Plat – Editeur : Lucien Souny – Le Puy Fraud – Mai 2018
Livre broché – Format : 21×27 cm – 160 pages – 22 €
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Pascal PlasAncien du Lycée Gay-Lussac, Pascal Plas est agrégé d’histoire et docteur en histoire contemporaine. Il fait ses études d’histoire à l’Université de Limoges, décrochant un doctorat d’histoire contemporaine à La Sorbonne en soutenant une thèse portant sur les avocats et barreaux en France (1997). Enseignant depuis 1985, d’abord dans des lycées de la région, il est ensuite correspondant de l’Institut d’Histoire du temps présent du CNRS. Détaché au service éducatif et scientifique du Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane, il met en place les dispositifs pour aider les enseignants à préparer les scolaires à la visite du village martyr. Au début des années 90, il revient sur les bancs de la faculté comme chargé de cours en histoire contemporaine. Il enseigne le droit aux étudiants de 1ère année de l’IAE et anime un séminaire sur le patrimoine mémoriel des guerres dans le cadre du Master valorisation du patrimoine à la Faculté de Lettres. Spécialiste de l’histoire de la justice et de la gestion des conflits, il dirige la Chaire d’excellence Gestion du conflit et de l’après conflit créée fin 2013 à l’initiative de la Fondation partenariale de l’Université de Limoges. Auteur de nombreux articles et ouvrages se rapportant à la Seconde Guerre mondiale dans le Centre-Ouest de la France, dont Visages de la Résistance (2005), il a organisé de multiples rencontres et journées d’étude sur la Résistance.

 

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