Pascal Plas, historien Limougeaud et membre de l’association des Anciens de Gay-Lu, présente son dernier ouvrage sur l’architecte Roger Gonthier (1884-1978). Paru aux éditions Lucien Souny, ce livre retrace la carrière de cet architecte, limougeaud de cœur, père de la gare de Limoges-Bénédictins et, peu avant, de la cité Beaublanc, qui s’inspire du modèle des cités-jardins. Véritable mine d’or pour tous les passionnés d’architecture, ce livre permet de redonner ses lettres de noblesse à Roger Gonthier et à son magnifique travail.

 

Roger Gonthier, un architecte singulier« Architecte diplômé par le Gouvernement, licencié en droit, chevalier de la Légion d’honneur […] dont l’activité s’est étendue à tous les domaines, bâtiments industriels, maisons de rapport, bâtiments publics, buildings, villas, parcs, urbanisme […], groupes d’habitations à bon marché en particulier à Limoges où ont été réalisées six cités (qui) représentent 1 200 logements, une superficie construite de 1 200 m2 et une dépense de 45 millions de francs […] » C’est ainsi qu’on présentait Roger Gonthier à l’issue de sa carrière. Un remarquable architecte atypique…, « notoirement méconnu », aurait ajouté Alexandre Vialatte. Le nom de Roger Gonthier, essentiellement associé à la gare des Bénédictins, est pourtant indissociable de l’histoire du logement social à Limoges dans l’entre-deux-guerres. Il construit la cité-jardin de Beaublanc, le groupe d’immeubles HBM des Coutures, les cités Ranson, Ruben, Betoulle et Thuillat, tout en menant de front une multitude d’autres chantiers. Il accorde autant de soin à édifier de prestigieux immeubles parisiens et des « palais » de bord de mer qu’à concevoir des appartements pour la frange la plus pauvre et la plus mal logée de la société. Toutes ses réalisations, y compris ses bâtiments sociaux, sont de qualité. Et cette qualité se retrouve toujours dans le parc immobilier de Limoges habitat – l’héritier de l’OPHBM né en 1920 – dont tous les logements constituent aujourd’hui à la fois des éléments patrimoniaux et des lieux de vie dynamiques en raison de leurs caractéristiques initiales de construction.

Roger Gonthier, un architecte singulier – Pascal Plat – Editeur : Lucien Souny – Le Puy Fraud – Mai 2018
Livre broché – Format : 21×27 cm – 160 pages – 22 €
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Pascal PlasAncien du Lycée Gay-Lussac, Pascal Plas est agrégé d’histoire et docteur en histoire contemporaine. Il fait ses études d’histoire à l’Université de Limoges, décrochant un doctorat d’histoire contemporaine à La Sorbonne en soutenant une thèse portant sur les avocats et barreaux en France (1997). Enseignant depuis 1985, d’abord dans des lycées de la région, il est ensuite correspondant de l’Institut d’Histoire du temps présent du CNRS. Détaché au service éducatif et scientifique du Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane, il met en place les dispositifs pour aider les enseignants à préparer les scolaires à la visite du village martyr. Au début des années 90, il revient sur les bancs de la faculté comme chargé de cours en histoire contemporaine. Il enseigne le droit aux étudiants de 1ère année de l’IAE et anime un séminaire sur le patrimoine mémoriel des guerres dans le cadre du Master valorisation du patrimoine à la Faculté de Lettres. Spécialiste de l’histoire de la justice et de la gestion des conflits, il dirige la Chaire d’excellence Gestion du conflit et de l’après conflit créée fin 2013 à l’initiative de la Fondation partenariale de l’Université de Limoges. Auteur de nombreux articles et ouvrages se rapportant à la Seconde Guerre mondiale dans le Centre-Ouest de la France, dont Visages de la Résistance (2005), il a organisé de multiples rencontres et journées d’étude sur la Résistance.

 

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