Le 12 février dernier, Le Figaro étudiant consacrait un article aux classes prépas économiques et commerciales, soulignant d’emblée la férocité de la concurrence et la richesse des profils recherchés.

 

Si le savoir mathématique et l’esprit logique constituent de précieux atouts dans la perspective des concours communs BCE ou Ecricome, ils doivent s’accompagner de solides capacités rédactionnelles et d’un esprit de synthèse fort utile pour les étudiants désireux d’intégrer un IEP. C’est là toute la force de la classe préparatoire.

 

La prépa est un canal exigeant destiné à enrichir l’étudiant.

En plus de prodiguer un savoir, elle solidifie des aptitudes jusque là balbutiantes. Nul ne sort inchangé d’une telle expérience. Si certains rejettent l’élitisme supposé de cette formation, d’autres -et j’en suis- la louent pour sa rigueur, son épaisseur et son efficacité. La prépa est un canal exigeant destiné à enrichir l’étudiant.

A l’heure où l’enseignement primaire est critiqué pour sa légèreté, son laxisme ou sa pauvreté, les CPGE offrent une belle opportunité. Pour triompher sans vaciller, il convient de se forger une solide carapace et d’anticiper de longs mois de travail acharné.

A tous les étudiants qui liront ce papier, je conseille une préparation rigoureuse, ferme et équilibrée. En Hypokhâgne, un certain nombre de lectures estivales sont conseillées. Elles visent à rattraper les lacunes littéraires du baccalauréat. S’il est indispensable de s’aérer l’esprit et de dédramatiser les avertissements glanés au cours des portes ouvertes, il faut bien mesurer les sacrifices que suppose un investissement en prépa.

  • Les khôlles appellent une maîtrise du temps et des notions étudiées. C’est aussi un formidable exercice, qui développe une appétence pour l’oral et purge les angoisses lycéennes. Parler devant un jury, démontrer, articuler une pensée ou construire un raisonnement, ne sont plus des concepts abscons. Ils sont l’essence de la formation choisie et le terreau de l’expérience professionnelle à construire.
  • Quant au contrôle continu, symbolisé par la récurrence des examens et des devoirs à produire, ils sont autant d’opportunités à saisir pour développer une capacité d’analyse, mettre en exergue un savoir dûment constitué ou s’entraîner aux épreuves des concours à venir. Leur régularité -et leur longueur- contraignent autant qu’ils libèrent. L’enchaînement des épreuves est donc synonyme d’engagement. C’est aussi la condition de la réussite future.

Dans les grandes écoles, à l’orée des concours ou des entretiens d’embauche, l’épaisseur des profils est sondée. C’est là que vous pourrez puiser dans toutes les richesses de la prépa et que vous serez enfin convaincu -s’il en était encore besoin- d’avoir fait le bon choix.

Dans un monde soumis aux aléas de l’immédiat, méditons l’assertion de Pascal Boniface : « apprendre ne suffit plus. Il faut apprendre à comprendre ».

 

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